La chronique sur « La nuit du Démon » de Rob Thurman

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Bienvenue à New York, centre économique des États-Unis, mais aussi haut lieu du surnaturel : un troll réside sous le pont de Brooklyn, un Boggart à Central Park, et un vampire du beau sexe dans un appartement grand standing de l’Upper East Side… Et ce n’est qu’un début. Naturellement, les humains ignorent, pour la plupart, la faune surnaturelle qui les entoure la nuit, mais voilà… Cal Leandros n’est qu’à demi humain. Poursuivi par son père, un prince démon, Cal et son demi-frère Niko sont en cavale depuis presque quatre ans, parvenant in extremis à échapper aux créatures démoniaques qui les pourchassent. Mais elles viennent de retrouver leur trace. Et Cal est sur le point de découvrir pourquoi ces créatures tiennent tellement à le capturer : il est la clé de tout, celui qui leur permettra de déchaîner l’enfer sur Terre ! De sa survie va donc dépendre le sort de l’humanité…

 

Mon avis:

Un roman dépaysant et rafraîchissant !

Niko et Cal sont demi-frère, ils vivent pour le moment à New York. Niko est humain et Cal à moitié grendel (elfes). Depuis que Cal est revenu des enfers des grendels, il y a 4 ans, les deux frères font tout pour les fuir. Caliban ne voulant plus jamais être prisonnier deces barbares. Néanmoins, il est fatigué de se sauver et désire affronter son destin et trouver des réponses à ses questions. Dès lors, nos héros vont se retrouver dans des situations des plus difficiles et périlleuses.

Le style de Rob Thurman est vif, percutant et direct. Ce qui donne une lecture agréable à lire. L’ambiance est sombre, pesante et angoissante. De plus, l’intrigue est habillement menée, le grand mystère du livre est : pourquoi les grendels le veulent-ils à tout prix ? Et que lui réservent-ils ?

Pour le savoir, il va falloir lire le roman jusqu’au bout !

Le rythme est un peu lent au départ, car l’auteure nous détaille et nous explique leur monde, leur existence, le côté psychologique des protagonistes et la relation qu’entretiennent les deux frères.Toutefois, Rob Thurman se perd par moments dans des descriptions quelque peu inutiles. Mais ne vous inquiétez pas l’action arrive en milieu du récit et l’on ne voit plus le temps passer.

J’ai vraiment apprécié l’univers glauque, avec toutes ces créatures mythiques (vampires, goules, loups-garous, banshees, trolls.) qui en font le folklore, que l’auteure a su inventer ?

J’avoue que j’ai bien aimé la façon dont sont perçus les elfes, des êtres qui ont un appétit insatiable de morts et de destructions. C’est un monde assez violent et sanglant avec des combats qui vous donnent des frissons dans le dos. Tout au long du livre, Rob Thurman fait aussi souvent référence aux contes célèbres de notre enfance ainsi qu’au roman de Shakespeare.

On devient vite accro à « La nuit du démon » sans même s’en apercevoir. L’originalité de l’histoire tiens également du fait que le narrateur est un homme et que l’univers soit masculin. J’ai trouvé ça très agréable, frais et l’on arrive à s’attacher aux personnages avec assez de facilité. D’ailleurs, nos héros sont très intéressants surtout Caliban et sont très approfondis, on apprend tout sur eux. On sent qu’ils sont prêts à mourir l’un pour l’autre. Niko est une vraie machine de combat, très intelligent, loyal et très protecteur envers Cal. Niko est la perfection, je dirais même qu’il est trop parfait ce qui le rend un peu irritant. Quant à Caliban, lui, il est renfrogné, paresseux, débordant de rage, courageux, mais il a du mal à supporter son patrimoine génétique. Par contre, il a un sens de l’humour mordant !

Les personnages secondaires sont excellents et ils contribuent beaucoup aux succès de l’histoire, notamment le mystérieux et légendaire Robin qui est sarcastique et diabolique. Cependant, j’aurais aimé en découvrir un peu plus les personnages féminins que l’on aperçoit dans le roman. À mon avis, je pense qu’on les verra plus dans le prochain opus.


Pour conclure :

Un roman qui a su retenir toute mon attention. « La nuit du démon » est captivant avec une fin assez surprenante et des rebondissements inattendus. Un premier tome qui met bien en place les bases. Une saga qui est solide et prometteuse dans le genre de l’urban fantasy.