La chronique de « Mémoria » de Laurent Genefort

9782070363797

 

Il travaille pour le compte des multimondiales qui se partagent l’univers. Il erre de planète en

planète au gré de ses contrats. Il est le tueur à gages le plus redouté des mondes humains. Le plus cher, aussi. Nul ne sait qui il est véritablement. Pas même lui. Tel est le prix de son immortalité, qu’il doit à un artefact extraterrestre unique et qui ne le quitte jamais. Tout comme les « crises de souvenirs » qui le terrassent de plus en plus souvent. Des souvenirs dont il ne sait même pas s’ils sont les siens. Des crises qui masquent une terreur secrète, tapie au fond de lui sous la forme d’un cauchemar qui, inexorablement, se rapproche et menace de l’engloutir. Le compte à rebours est engagé…

Il est sorti le 1 septembre 2011 aux Editions SF Folio, 362 pages, 7,30€

Mon avis:

Je lis peu de SF, je ne suis donc pas une spécialiste mais l’univers crée par Laurent Genefort m’a paru intéressant et bénéficiant d’une technologie extrêmement  avancée. De plus, chaque monde où nous entraine le héros est riche et varié. Chacun a ses spécificités, ses origines ethniques, sa religion, sa faune et sa flore…

Cependant, je suis mitigée sur ce roman. Bien que l’histoire soit originale, elle manque de tension. Le rythme est lent et malgré l’emploi à haut risque du héros, l’histoire semble se dérouler sans heurts. Je ne me suis pas sentie emportée par ses aventures. Le roman est partagé en trois parties, trois parties pour trois missions. Ce qui rend un tout assez haché – même si la dernière mission est introduite à la fin de la deuxième – qui, pour moi s’apparente plus à des nouvelles.

Par ailleurs, je n’ai pas réussi à m’attacher à ce héros pourtant atypique. Tout d’abord, il n’a pas de nom. C’est un être profondément seul, avec une certaine morale, vu le métier qu’il exerce et dont l’auteur arrive assez bien à nous faire ressentir l’angoisse. Néanmoins il est tellement détaché et éprouve si peu d’émotions que le lien entre lui et nous ne se fait pas. De plus, la révélation finale de sa véritable identité, qui aurait dû être fracassante, n’a pas vraiment été une surprise. Quant aux personnages secondaires, ils sont anecdotiques.

Pour conclure, je dirais que Memoria est un roman divertissant et facile à lire mais un peu trop linéaire à mon goût.