La chronique sur « Possession » d’ Elana Johnson

9782749914503

 

Violette connaît les règles : les filles ne parlent pas aux garçons, et elles doivent encore moins imaginer les embrasser. Les Penseurs, qui régissent la Société, ont le pouvoir de lire dans l’esprit des citoyens et de les influencer. Mais Violette refuse d’être contrôlée et ne cesse d’enfreindre les règles. Alors qu’un soir de couvre-feu elle rend visite à Zenn, celui qu’elle aime depuis toujours, elle est envoyée en prison. Est-ce lié à ses soupçons quant aux étranges disparitions de son père et de sa sœur ?

Là-bas, elle fait la connaissance de Jag, l’un des membres actifs de la Résistance. Prétentieux et dangereusement charismatique, le jeune homme ne lui inspire pas confiance. Elle va pourtant très vite comprendre qu’il peut l’aider à retrouver les siens. Pour cela, elle devra affronter la vérité sur le monde dans lequel elle vit …

Il est sorti le 13 octobre 2011 aux Editions Michel Lafon, 320 pages, 15,95 €

 

Mon avis:

J’attendais beaucoup de ce roman, peut-être trop… Le résumé étant alléchant et au vu sa notoriété, il me donnait vraiment envie de ne pas passer à côté.

Mais, je crains que pour moi ce soit un bilan mitigé.

J’ai eu énormément de mal au début de l’histoire par le style brouillon de Elana Johnson, mais heureusement ça s’améliore vers la fin, ça devient même intriguant.

Donc pour ceux qui sont comme moi, persévérez !

La plume de Elana Johnson est fluide, simple et agréable. La trame du récit est assez commune à toutes les dystopies: une fille qui a soif de liberté. L’originalité de « Possession » vient plus de l’univers que l’auteure a su créer. Les prémices sont intéressantes, une société où les citoyens dès leurs plus jeunes âges se font laver le cerveau afin que le gouvernement puisse les contrôler. C’est un régime totalitaire aux importantes et nombreuses règles. Cependant, Elana Johnson n’a pas su prendre son temps pour nous expliquer son monde complexe avec ses différentes zones, métiers, technologies, hiérarchie et l’architecture. Tout cela manque cruellement d’informations et d’éclaircissements, ce qui rend l’ensemble confus alors qu’il pourrait s’avérer passionnant.

Quant aux protagonistes, c’est du même acabit. Ils ne sont pas très développés. C’est assez survolé, de ce fait ont a beaucoup de mal à s’attacher à eux, c’est bien dommage. Néanmoins, l’héroïne fait exception. Violette (Vi) est le personnage que j’ai le plus apprécié. Elle est fougueuse, indépendante, forte et a le don pour ne pas suivre les préceptes. Elle veut toucher du doigt la liberté, voler comme un papillon vers la lumière. Toutefois, son caractère lunatique est assez pénible.

En ce qui concerne les autres héros du roman, on fera la connaissance de Zenn, l’amour d’enfance de Vi, qui s’est fait endoctriner dans la Force. Elle se voit contrainte de le fuir mais essayera de le délivrer de ce dictat. Ainsi que de Jag, le bad boy des Terres Rebelles, mystérieux et parfois agaçant qui aidera Vi dans son évasion. Par ailleurs, j’ai trouvé que la romance entre Jag et Vi est un peu trop instantanée pour moi alors qu’ils ne se font même pas confiance et qu’elle éprouve encore des sentiments pour Zenn. Du coup, je n’ai pas accroché à ce triangle amoureux, je n’ai pas su ressentir leurs émotions.

Malgré tout, le rythme du livre est assez soutenu avec de l’action et des rebondissements. Elana Johnson nous fait comprendre dans son roman que tout est une question de choix.

Pour conclure :

« Possession » est un livre qui se lit rapidement, (et) sympathique malgré ses quelques défauts et son manque de clairvoyance par moment. Une fois le roman terminé, il reste beaucoup d’interrogations. Je dirais que c’est un tome qui met les bases de l’histoire en place. Je pense que pour apprécier ce premier opus à sa juste valeur, il ne faut pas s’attendre à quelque chose de très étoffé. Néanmoins, « Possession » a du potentiel. Par conséquent, j’attends le tome 2 pour me forger un avis, car l’auteure a su également piquer ma curiosité avec son épilogue se terminant par un cliffhanger.