La chronique du roman « Les enfants du feu » de Harry Connolly

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Les jours de Ray Lilly sont comptés. Il sert de chauffeur à Annalise Powliss, membre haut-gradé de la Twenty Palace Society, un ordre de sorciers qui traque et exécute les magiciens hors-la-loi. Le problème, c’est qu’il l’a récemment trahie. Et depuis, Annalise cherche un prétexte pour le tuer. Mais la nouvelle mission d’Annalise ne se passe pas comme prévue et elle est gravement blessée. Ray va alors devoir résoudre l’affaire seul, et arrêter un sorcier qui sacrifie des innocents en échange de pouvoirs surnaturels…

paru aux Editions Eclipse, 352 pages – 17 € 

Mon avis:

Pour une fois, c’est non seulement, un héros sans pouvoir qui nous raconte son histoire, mais un sous-fifre. Ray Lilly est le chauffeur et l’homme de bois D’Annalise Powliss. Ils sont dépêchés à Hammer Bay, petite ville côtière, pour enquêter sur le succès, si fulgurant, d’une usine de jouets, qu’ils soupçonnent une intervention magique. Sur place, ils découvrent que l’affaire est bien plus grosse que prévue. Envahie par la corruption, la ville fait face à la disparition de nombreux enfants, disparitions dont personne ne semble se souvenir.

Ray et Annalise sont l’opposé l’un de l’autre. Leur relation est très intéressante et c’est l’une des forces de ce roman, même si Annalise est assez peu présente. Au début du roman, ils ne s’apprécient pas du tout. Elle le déteste pour ses actions passées, qui ont apparemment entrainé la mort de l’une de ses amies et si, de son coté, Ray comprend son combat, il n’accepte pas sa froideur apparente et ses méthodes trop expéditives qui génèrent parfois des dommages collatéraux.

Pourtant petit à petit, tout au long du livre, ils vont apprendre à se comprendre un peu mieux. Grièvement blessée, Annalise va devoir se repose beaucoup plus sur Ray. De son coté, mis en première ligne, il comprendra que lorsque l’on fait ce genre de métier, que l’on a affaire à des choses si monstrueuses, on est obligé de se blinder si l’on ne veut pas perdre la tête.

Malgré cela, l’un des gros défauts du roman tient à cette relation. J’ai eu l’impression d’avoir raté le début du film. Très peu d’explications nous sont données quant à leur rencontre. Comment Ray a-t-il intégré la Twenty Palace Society ? Comment et pourquoi a-t-il trahit Annalise ? Cela manque vraiment dans l’histoire car c’est souvent abordé et c’est sur cet épisode de leur passé que se base leurs relations d’aujourd’hui. Très désagréable. La seule chose que l’on tirera des bribes d’information qui nous sont distillées, est que la maxime « l’enfer est pavée de bonnes intentions » s’applique très bien à Ray. D’ailleurs, sur la Society elle-même, nous ne savons au final qu’une seule chose : qu’elle existe et qu’elle est très puissante.

L’univers qu’Harry Connolly pose ici est sombre et violent. J’ai un avis mitigé sur ce premier tome. Il a des qualités certaines mais je n’ai pas réussi à m’attacher au héros et même si l’enquête est assez bien menée, pleine d’action et qu’on n’a que peu le temps de s’ennuyer, je n’ai pas été emportée plus que ça. À voir ce que donnera le deuxième tome.

Parlons maintenant de l’objet lui-même. Le marque page intégré à la couverture est une agréable surprise. Par contre, il y a par moment de grossières fautes de français qui gênent la lecture.


écrit par Zina