La chronique sur le roman « La Descendante » de Aurore Gourier

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Claire, vingt ans, est étudiante en histoire. Presque chaque nuit, elle rêve d’une jeune femme lui ressemblant étrangement et d’un superbe château où elle est persuadée de n’avoir jamais mis les pieds. Quelle est cette femme et quel rapport a-t-elle avec Claire ? Y a-t-il un lien avec cette présence que l’étudiante sent partout autour d’elle ? Et qui est cet homme mystérieux qui apparaît soudain, un soir ? De Paris à la Roumanie, Claire découvrira que certaines choses ne sont pas toujours celles que l’on croit et qu’elle-même n’est pas tout à fait comme les autres.

Il est sorti le 24 avril 2012 aux Editions Sharon Kena, 11€ en papier, 4,50€ en ebook, 107 pages. 

Mon avis:

Le style de Aurore Gourier est simpliste et fluide. La base de l’intrigue est intéressante malheureusement l’auteure n’a pas su bien la mener et la construire. Tout est trop facile, assez prévisible et perd de sa crédibilité. Le récit s’essouffle à la quarantième page. Son univers aurait pu être sympa avec un mélange d’ésotérisme, de magie, de meurtre et de mystère, mais rien n’est réellement abordé, tout reste très superficiel, c’est même quasi inexistant, ce qui ne rend pas l’histoire accrocheuse. 

 Aurore Gourier a essayé de s’approprier les mythes d’Erzebet Bathory, ce qui est assez convaincant. Mais, pour ce qui est de Vlad Tepes, mon Dieu ! le pauvre homme doit se retourner dans sa tombe. Cet être froid et cruel s’est transformé en une créature fade, gentillette et sans aucun charisme. On a noté aussi des incohérences dans le texte qui nous font doucement rire… On ne peut pas dire que l’auteure n’a pas d’imagination, mais c’est maladroit. Autant elle décrit très bien des scènes gores, autant le reste perd de la matière, ça devient mièvre et enfantin et notamment, les réactions de l’héroïne.

Claire, 23 ans amoureuse d’art, fait des songes bouleversants et terrifiants. Elle sent qu’une présence maléfique la suit. Lorsqu’elle fera une visite dans le Louvre, elle se retrouvera en face d’un tableau qui va la troubler et elle cherchera qui est la personne sur ce portrait qu’elle a vu en rêve. Son investigation lui fera découvrir ses racines obscures. Claire est immature et crédule, rien ne la choque malgré certaines situations que l’on aurait des difficultés a accepter. L’héroïne manque de caractère.

On a vraiment eu du mal avec les protagonistes, ils ne sont pas attachants et manquent de relief. On a également eu quelques soucis avec le surnom de Claire, que l’on rencontre très (trop) fréquemment.

Pour conclure :

« La descendante » est une déception. Un roman fantastique assez cliché, mal construit et assez creux. Il y a de bonnes idées, mais Aurore Gourier n’a pas su en tirer parti.