La chronique sur le roman « Maelstrom » de Stéphane Marchand

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Des crimes spectaculaires commis dans plusieurs grandes villes américaines, un trio improbable pour suivre l’affaire : Harold Irving, un écrivain sur la corde raide, Dexter Borden, un flic du FBI à la dérive, et Franny Chopman, un médecin légiste un peu spécial… Un point commun : aucun!

Plus les recherches avancent, plus l’enquête se délite. Tout se déroule comme si chaque crime, chaque victime était sous contrôle. Qui peut orchestrer de tels assassinats?

Résisterez-vous à cette manipulation géniale, à ce mouvement impétueux mené, telle une partition sans bémol, par un Maestro machiavélique?

Éditions j’ai lu. 407 pages. 7,60 €.

Mon avis :

Dexter Borden, agent du FBI, est contacté par un homme se faisant appeler le Maestro. Ce dernier lui demande d’enquêter, en toute illégalité, sur une suite de crimes. Il lui impose également une équipe pour l’assister : Harold Irving, écrivain en panne d’inspiration depuis longtemps, et Franny Chopman, médecin légiste.

Le Maestro établit les règles du jeu : tout le matériel nécessaire leur sera fourni ainsi que tous les éléments d’enquête dont ils auront besoin pour mener à bien leurs investigations. En contrepartie, ils ne doivent absolument pas prendre contact avec les forces de l’ordre, sans quoi un bâtiment fortement fréquenté explosera. L’équipe est alors entraînée dans une enquête irréelle où l’assassin donne lui-même les indices pour le confondre.

Stéphane Marchand a un style parfois confus, il n’est pas rare de devoir reprendre un passage pour être sûr d’avoir tout compris. Ses références au monde du poker forcent le lecteur non initié à faire des recherches. Si cela est amusant au début, arrive un moment ou devoir ouvrir son dictionnaire spécialisé à chaque phrase est agaçant.

Cependant, l’univers musical du récit permet de faire de jolies découvertes et de donner une ambiance agréable et étrange au récit. Je vous invite ainsi à écouter les chansons et morceaux que les protagonistes apprécient, surtout l’inévitable duo d’Ella Fitzgerald et Louis Armstrong « Cheek to cheek » ou encore les Beach Boys, les Platters, et même Chopin pendant votre lecture.

Les personnages de Dexter et Harold sont plutôt fouillés, mais certains détails sont sans réel intérêt pour l’intrigue, comme l’homosexualité de Dexter.

Dexter entretient des relations tendues avec son père, ancien district attorney, froid et distant. Il a récemment perdu l’amour de sa vie dans un incendie et peine à s’en remettre. Il a eu une brève liaison avec Brian Gordon, spécialiste en hypnose.

Harold Irving mène une vie plutôt dissolue. Il n’a rien écrit depuis longtemps et a des problèmes avec sa mémoire. Afin de savoir si Harold a un lien avec les victimes, Dexter lui fait rencontrer Brian pour qu’ils fassent des séances d’hypnose et découvrent le passé d’Harold.

Enfin, Franny Chopman, légiste célibataire, a une relation épisodique avec Irving.

Pour conclure :

Maelström ne figurera pas parmi mes livres fétiches. L’intrigue était plutôt originale au début, mais à force de vouloir trop en faire l’auteur se perd dans des rebondissements qui n’en finissent plus et sans intérêts, jusqu’à un final invraisemblable.

écrit par Jess