Critique Film- « Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires » réalisé par Timur Bekmambetov

Synopsis : Lorsqu’Abraham Lincoln découvre que des vampires assoiffés de sang se préparent à envahir le pays, il jure de les éliminer les uns après les autres, à coups de hache. C’est alors que se révèle un chasseur hors pair, menant une guerre secrète sans précédent, avant même de devenir l’illustre figure de la guerre de Sécession.

Abraham Lincoln perd sa mère très jeune. Elle meurt sous les crocs d’un vampire. Le jeune garçon jure alors de la venger. Neuf ans après, alors que son père vient de décéder, il entre dans une taverne afin de « s’encourager » pour l’acte qu’il s’apprête à commettre. C’est là qu’il rencontre Henry. Son mentor lui apprendra à combattre les forces obscures de l’Amérique : de l’esclavage au vampirisme.

Certes, voir le 16e Président des États-Unis comme l’ancêtre de Buffy Summers (le personnage crée par Joss Whedon pour Buffy contre les vampires) peut prêter à sourire. Mais, l’idée de base me semble intéressante : revisiter l’Histoire américaine sous forme métaphorique (l’esclavage comme suceur du sang de la liberté) mérite, à mon sens d’être exploré. D’ailleurs, aux États-Unis, plusieurs journaux emblématiques ont étudié très sérieusement le scénario historico-vampirique de cette adaptation littéraire. Seth Grahame-Smith, l’auteur du roman, est également coupable du best-seller Pride and Prejudice and Zombies (Orgueil et Préjugés et Zombies), une parodie d’Orgueil et Préjugés écrit par Jane Austen, dans laquelle Mr. Darcy tue joyeusement du mort-vivant… La « patte » du romancier Américain est donc assez claire. De plus, son livre Abraham Lincoln, chasseur de vampires est paru en 2010, juste après le 200e anniversaire de sa naissance et au moment du 150e anniversaire de son élection. Bref, on comprend le buzz historico-fictionnel autour de cette affaire.

Sur le plan strictement cinématographique, le film est sans intérêt : à mon avis, il n’est ni bon, ni mauvais. Juste neutre. Selon moi, c’est le pire qu’il puisse arriver à un long-métrage : il est sans odeur, sans saveur, sans goût sans substance (la formule est assez ironique quand on connaît le sujet). Si l’idée de base est passionnante, sa mise en images sur grand écran ne brille pas. La réalisation ressemble à celle de John Woo avec ralenti au moment des cascades notamment (jetez un oeil sur la 2e adaptation de Mission Impossible au cinéma. Cela vous donnera une assez bonne perception du cinéaste Hongkongais). Donc, selon moi, elle manque d’originalité et s’apparente plus à du copié collé. De plus, toujours à mon avis, elle est dépassée, démodée.

En conclusion, ce n’est ni une réussite, ni un ratage !

 

Avec Benjamin Walker dans le rôle d’Abraham Lincoln Dominic Cooper, Jimmy Simpson, Mary Elizabeth Winstead, Anthony Mackie et Rufus Sewell – Genre : Fantastique – Nationalité : Américaine – Date de sortie Française : 08 août 2012 – Budget : 70 000 000 $.

écrit par Cécilia