La chronique du roman » Les proies » de Amélie SARN

Tout commence comme un roman pour ados : X trompe Y avec Z, on se déteste, on se court après, on râle contre ses profs, ses parents… Mais très vite le roman bascule. Car non loin de ce quotidien banal d’ado ont lieu d’étranges expériences. Dans une prison a priori comme les autres, certains détenus subissent de mystérieuses transfusions, tout cela en échange d’une remise de peine. Le genre d’essais qui peut tourner très mal. Un de ces détenus-cobayes s’évade. Et il est porteur du chaos…

Il est sortie le 16 août 2012 aux aux éditions MILAN, dans la collection « Macadam », 384 pages, 12,90€.

Lire un extrait.

Mon avis:

Margot est une lycéenne qui mène une vie plutôt tranquille, jusqu’au jour où sa professeure se met à vomir du sang dans la classe et tombe raide morte. C’est la panique, on parle d’épidémie, de centaine de morts… Pour couronner le tout, le même jour, elle découvre que son petit ami Lucas a une liaison avec sa meilleure amie Pauline. Margot devra passer au-dessus de tout ça, et tous les protagonistes vont devoir apprendre à survivre, car les morts se relèvent…
Parallèlement, deux scientifiques peu concernés par l’éthique font partie d’un projet fou : la découverte de l’immortalité. Le centre de recherche va se retrouver en fâcheuse posture lorsque l’un de leur cobaye va s’échapper et semer la panique…

J’ai tout de suite été prise dans l’histoire et j’ai lu ce livre très rapidement. Ces cinq jours en compagnie du petit groupe de survivants défilent à toute vitesse et à chaque fin de chapitre, on meurt d’envie de connaître la suite. Le suspense est très bien entretenu jusqu’au bout, même si certaines actions restent assez prévisibles.
De plus, l’intrigue se déroulant en France, je me suis sentie davantage impliquée et au coeur de l’action. Hé oui, les zombies, ça n’arrive pas qu’aux Etats-Unis ! Planquez-vous !

Margot est une vraie héroïne, avec la tête sur les épaules. Parfois un peu trop téméraire, au risque d’y laisser la vie, elle a le coeur sur la main et veut aider son prochain. J’ai admiré son sang-froid et sa façon d’aborder cette apocalypse au sein de sa relation amoureuse, et sa vivacité d’esprit concernant « l’invasion zombie ».

Chaque personnage du petit groupe de survivants que l’on suit apporte quelque chose.
Lucas est exaspérant au possible, comme tout jeune adolescent me direz-vous. Cependant, j’ai trouvé qu’il était vraiment déconnecté de la réalité. Je doute que beaucoup de personnes, si jeunes soient-elles, réagiraient comme lui à la découverte d’un tel chaos dans le monde.
Mon sentiment envers Pauline est assez mitigé. Elle a certes vécu des épreuves difficiles, mais reste tout de même assez peste dans son comportement. Tout comme Ava d’ailleurs (qui mérite des claques, ou d’être mangée par un zombie, tiens !)
J’ai apprécié suivre Zoltan et Thierry, même s’ils ne sont pas vraiment au coeur de l’action tout au long du roman. J’ai tout de suite aimé Enzo, le plus jeune de cette petite troupe, et aussi Roger l’armurier.

J’ai été assez surprise par la fin, qui reste très ouverte. Est-ce par facilité ? Y aura-t-il une suite ? Je pense que ce n’est pas évident avec un tel thème d’offrir une fin satisfaisante pour tout le monde. On a souvent envie d’une fin plus ou moins heureuse, ou alors carrément radicale (tout le monde meurt, point), mais comment faire ?

Pour conclure, « Les proies » est un très bon livre de zombies, à l’intrigue prenante, qui ne tombe pas dans le gore et nous offre un lot de personnages très variés. Il est intéressant de suivre le développement du phénomène et de voir comment les protagonistes évoluent, tentent de s’en sortir et de trouver des solutions. Pas de doute, c’est LE livre à lire cet automne !

écrit par Noémie