La chronique du roman « La Dernière flèche » de Jérôme Noirez

Angleterre, avril 1212.
Diane de Loxley est une jeune femme belle et farouche, au caractère trempé comme l’acier. Ses mots touchent leur cible aussi sûrement qu’une flèche. Rien d’étonnant quand on est la fille de Robin des Bois. Mais il est difficile d’être l’héritière d’une légende, d’un homme meurtri par la mort de son épouse, la célèbre Marianne.
Diane veut de l’action, Londres va la lui fournir. La cité tentaculaire, pleine de bruit et de fureur, est contrôlée par de ténébreux démons. Afin de les combattre, la fille de Robin devra s’associer avec le séduisant et mystérieux prince des mendiants, et rassembler les anciens compagnons de Sherwood. Sans compter un allié inattendu, l’ennemi intime de son père, le terrible shérif de Nottingham…

Il est sorti le 14 novembre 2012 aux Editions J’ai Lu, 7,20€.

Mon avis:

Avril 1212, en Angleterre. Robin des Bois, devenu Seigneur de Loxley, et sa fille Diane vont à Londres. Ils séjournent chez le neveu de Robin, Will l’écarlate, devenu charcutier. Rapidement, des choses étranges vont arriver à Diane, et elle découvrira que Londres recèle des dangers insoupçonnés. Elle fera également la rencontre de Tredekeiles, qui s’autoproclame le « prince des mendiants ».

J’ai été séduite par l’univers général du livre. Ce Londres du XIIIe siècle nous est présenté comme une ville mal famée, sombre et glauque. L’auteur réussit parfaitement à nous transporter dans cette ambiance mystérieuse et dangereuse. Londres est rongée par la pauvreté, les maladies, la puanteur, les personnages peu fréquentables… Ce n’est pas du tout ce que Diane s’imaginait.

En revanche, je n’ai pas vraiment adhéré à l’aspect fantastique du récit, que j’ai trouvé un peu tiré par les cheveux et assez brouillon par moments. Je m’attendais à un roman un peu plus épique, avec plus d’aventure et de combats. On rencontre pas mal de « créatures » fantastiques différentes, et au final, j’ai trouvé que le mélange des genres ne faisait pas forcément bon ménage (une sorte de divinité, des spectres, des esprits, des démons, des géants…).

Concernant les personnages, j’ai adoré Diane. Cette adolescente de quinze ans n’a pas la langue dans sa poche, elle a du caractère et donne du fil à retordre à Robin. Son courage et sa détermination s’accroissent au fil des pages.
Je ne m’attendais pas à ce que Robin soit un héros dans cette histoire, puisque c’est sa fille qui est mise en avant. Cependant, je l’ai quand même trouvé assez mou et effacé, c’est dommage.
J’ai aimé les personnages secondaires, mais ils ne sont pas assez développés à mon goût. Tout le monde connaît plus ou moins les compagnons de Robin (Frère Tuck, Petit Jean…) donc en ce qui les concerne, ce n’est pas trop grave. En revanche, c’est plus gênant pour les personnes rencontrées par Diane. J’aurais aimé connaître davantage Tredekeiles et ses acolytes. J’ai eu l’impression qu’à part Diane, tout le monde n’avait qu’un « petit rôle ».

L’écriture de Jérôme Noirez est très agréable, avec une pointe d’humour vraiment plaisante. Que ce soit dans les réparties de Diane, les dialogues avec les enfants de Will, ou même le carnet de bord de l’ancien shérif de Nottingham.

Pour conclure, malgré une héroïne attachante, une ambiance parfaitement retranscrite et une plume agréable, je n’ai pas totalement accroché avec « La dernière flèche ». J’espérais un roman un peu plus orienté « aventures épiques » et un peu plus proche de la légende de Robin des Bois, telle qu’on la connaît.

Ecrit par Noémie