La chronique sur le roman « Diptyque marseillais : L’immortel & Le lessiveur » deFranz-Olivier Giesbert

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A Marseille, un homme est laissé pour mort dans un parking, vingt-deux balles dans le corps. Miraculeusement, il s’en sort, comme réanimé par le souffle de la vengeance.

Quand, quelques temps plus tard, un psychopathe tente de le lessiver, Charly Garlaban n’est pas du genre à se laisser impressionner.

Éditions j’ai Lu. 570 pages. 12 €. Parut le 5 décembre 2012.

Mon avis :

« Diptyque marseillais » réunit donc deux livres de Franz-Olivier Giesbert : « L’Immortel » et « Le Lessiveur », dont les intrigues se suivent et se déroulent à Marseille.

  • L’Immortel :

    Charly Garlaban, membre de la pègre marseillaise, est victime d’une tentative d’assassinat. Malgré les vingt-deux balles qu’il a reçues, il se rétablit et acquiert ainsi le surnom d’Immortel. Fort de cette renaissance, Charly entreprend sa vengeance contre les auteurs de son attaque. Mais alors qu’il entame les représailles, il semble que quelqu’un l’ait pris de vitesse et raye des noms de la liste avant lui.

    La commissaire Marie Sastre prend en charge les investigations sur ces évènements.

  • Le Lessiveur :

    tout commence avec la découverte du cadavre d’un petit garçon dans une décharge publique. Le commissaire Estoublon en charge de cette enquête est sur une piste sérieuse lorsque sa femme est assassinée. Suspecté d’avoir commis ce crime, Estoublon est placé en garde à vue. Alors que les charges contre lui s’accumulent, le commissaire Sastre poursuit son travail sur le meurtre du jeune Maxime. À tout cela se mêle des crimes étranges perpétrés par un meurtrier qui nettoie tout derrière lui, son besoin de propreté le fera surnommer « le lessiveur ». La commissaire va retrouver l’Immortel dont l’aide lui sera précieuse.

Franz-Olivier Giesbert a une plume remarquable.

Le texte est ponctué d’expressions toutes marseillaises, pas toujours évidentes à traduire, ce qui rend le récit pittoresque.

Malgré la cruauté des crimes commis, l’ambiance des récits est légère, baignée de soleil et d’iode, grâce aux descriptions parfaites des paysages et des allures.

Les deux protagonistes récurrents sont Charly Garlaban, homme à femmes qui a donc survécu à une impressionnante tentative d’assassinat. L’auteur aborde la psychologie du truand et parvient à nous montrer qu’il est difficile d’être un escroc.

L’Immortel éprouve une certaine attirance pour la commissaire Sastre qu’il rencontre lors de la première enquête.

La jeune femme vie seule avec son fils. Elle est passionnée par son travail et par ses croûtes d’eczéma, qu’elle aime par-dessus tout gratter jusqu’au « sang ». Policière douée, elle se sent toutefois seule et ne boude pas la compagnie de Garlaban.

Les deux intrigues sont intimement mêlées à la pègre marseillaise, entre intimidation, blanchiment d’argent, traitement des déchets… Les situations sont toutes très réalistes et pleines de rebondissements. Dans le premier tome, on assiste à une vengeance toute particulière qui fait froid dans le dos.

Pour conclure :

Qu’il est agréable, pour une fois, de découvrir ces homicides perpétrés en plein soleil ! Il ne manque que le chant des cigales pour que tout soit parfait. Vraiment agréable à lire !

Ecrit par Jess