La chronique du roman « Pour un jour avec toi » de Gayle Forman

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Peut-on tomber amoureux en seulement un jour ?
Un voyage vers la connaissance de soi-même et le grand amour par l’auteur de Si je reste.

Allyson « Loulou » Healey, sage Américaine, rencontre Willem de Ruiter, acteur hollandais ténébreux lors d’une représentation théâtrale en Angleterre. Une étincelle se produit. Elle le suit alors à Paris où ils vont passer une journée inoubliable. Mais, le lendemain matin, quand elle se réveille, Willem a disparu.

Allyson commence alors un long voyage afin de guérir de son premier chagrin d’amour, se libérer de ses chaînes et, un jour, retrouver l’amour.

Pour un jour avec toi est le premier tome d’un duo de romans romantiques. L’histoire de Willem, Pour un an avec toi, en écho à celle d’Alysson, paraîtra à la rentrée 2013.

Il sort le 21 février aux Editions Kero, 17,90€, 428 pages.

Mon avis:

Dans les romans de Gayle Forman, il y a une éternelle fraîcheur dans la pensée de ses personnages qui fait qu’on se surprend à s’attacher profondément à eux, ceux-ci s’érigeant en échos de nous-même. Ils nous poussent également à redonner du crédit à la nature humaine grâce à une galerie de protagonistes secondaires très réussis.

Pour un jour avec toi est un livre qui sonne vrai du début à la fin, certains passages sonnant tellement juste qu’on les relit plusieurs fois, troublé d’y être aussi sensible. Après tout, ce ne sont que des mots, et pourtant… On a presque envie de se les noter sur des post-its pour se les remémorer au quotidien.

L’histoire d’Allyson pourrait être la nôtre, et sa façon de réfléchir à sa vie, à ses aspirations, à la pression parentale nous rappelle comment nous étions à son âge. Presque adulte, mais encore perdu dans les rêves de l’enfance, pas certain de savoir quelle direction prendre, ce qui fait qu’on se contente de marcher sur les traces pensées pour nous, avant de réclamer notre liberté.

Au final, le voyage d’Allyson, parsemés d’« accidents », nous dépayse avec brio en Europe et aux États-Unis pour mieux nous faire passer le message de quête de soi au travers des expériences que nous vivons, des risques que nous prenons. Il y a tant de phrases que je voudrais citer, mais celle-ci résume, à mon sens, ce que l’auteure a voulu faire passer ici : « Il m’a appris à me perdre, et j’ai alors appris à me retrouver. » Et c’est bien de cela qu’il est question ici. L’amour qu’elle éprouve pour Willem, fulgurant et intense, perdure dans l’esprit d’Allyson qui réalise combien une personne peut vous changer du tout au tout, vous faisant réaliser que vous n’étiez pas vraiment heureux, que vous n’aviez même jamais encore expérimenté ce qu’était le vrai bonheur.

C’est une histoire qui pourrait se résumer en quelques lignes banales : « ils s’aiment, se perdent, elle déprime, puis part à sa recherche », mais ce serait ternir ce qu’il y a de plus beau dans ce roman. Ce que vit Allyson est intense au point que la jeune fille se retrouve hantée par le souvenir d’une seule journée, d’un regard unique, d’une magnifique étreinte… Son état d’esprit dépressif est très dur à vivre pour le lecteur, car les arguments d’Allyson sont d’une logique cruelle. Elle a vécu pleinement et s’est brûlée les ailes, le retour à la réalité faisant très mal. D’autant plus que nous, avec notre côté fleur bleue ravivé, on veut croire à l’improbable.

J’ai hâte de découvrir ce que Willem, ce personnage si séduisant qui sent bon la liberté et qui semble cacher de profondes blessures, a fait pendant le temps qu’a duré leur séparation… Romantisme, quand tu nous tiens !

Ecrit par Julie