la chronique du roman « Une semaine en enfer » de MATTHEW F. JONES

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Abandonné par sa femme et leur jeune fils, John Moon vit dans une misérable caravane en lisière de la forêt, désabusé et aigri : son père, ruiné, a vendu la ferme, et depuis John survit de petit boulot en petit boulot.
Un jour, il part braconner et, croyant tirer sur un daim qui s’enfuit à travers les bois, il abat une jeune fille. C’est sa première faute, les autres suivront…
Pourtant, cette fois-ci, John ne se laissera pas faire. Il se lance dans une fuite en avant désespérée, bien décidé à prouver à tous qu’il peut s’en sortir.
Mais depuis quand les losers auraient-ils une seconde chance?

Éditions Denoël. Sorti le 17 janvier. 252 pages. 17€.

Mon avis :

John Moon est un pauvre type instable qui braconne pour rapporter un peu d’argent à sa femme et son fils.

Un dimanche matin, il part chasser. Mais alors qu’il pense abattre un cerf caché dans les fourrés, il découvre le corps d’une adolescente à la place de celui de l’animal. John Moon est désemparé, mais une seule solution s’impose à lui : cacher la dépouille et continuer sa vie normalement.

Il descend donc dans une carrière pour y dissimuler le cadavre et trouve les effets personnels de la jeune fille, dont un sac rempli de billets.

Moon décide de garder l’argent et de planquer le corps. Mais il est loin d’imaginer que cet argent va lui pourrir la vie ! Matthew F. Jones livre un roman à l’ambiance sordide et au suspens intense.

L’environnement joue un rôle prépondérant dans le récit. L’auteur nous décrit largement les animaux, les sons, les odeurs et les personnes qui entourent John, ce qui donne un récit assez réaliste. L’histoire est tout de même rythmée, en partie grâce au découpage du roman en journées.

Ainsi l’on sait que l’action se terminera au septième jour. Cela donne un effet de suspens supplémentaire et l’on compte les jours en se demandant comment Moon va se sortir du pétrin dans lequel il s’est mis.

L’intégralité du récit est axée sur la personnalité de John Moon et sur ce qu’il ressent. Cet homme est très aigri. Il en veut à son père de n’avoir pas su garder la ferme familiale. Il passe beaucoup de temps à se morfondre sur son sort et estime que s’il est dans cette situation c’est à cause de son père. Mais John est assez humain et il est envahi par la culpabilité et le remords. Il ressent une multitude de sentiments que l’auteur nous décrit parfaitement.

Pour conclure :

L’angoisse nous saisit dès la page 18 et ne nous lâche jamais. Un suspens haletant et des émotions crues. Âmes sensibles s’abstenir !

Ecrit par Jess