La chronique du roman « Charlotte Collins » de Jennifer Becton

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Certains personnages méritent une seconde chance…

Dans Orgueil et Préjugés, Elizabeth fait un mariage d’amour avec Mr Darcy, alors que Charlotte fait le choix de la raison en s’unissant au mielleux révérend Collins. Un mariage qui, à défaut de lui révéler l’amour, lui vaut une situation confortable.
Lorsque son mari meurt, délivrée de ses pénibles sermons et souhaitant éviter à sa petite sœur une union malheureuse, Charlotte accepte de chaperonner celle-ci. Les deux sœurs sont courtisées par des gentlemen américains peu soucieux des convenances. Alors que sa réputation est mise à mal par un libertin, et qu’elle se débat contre la calomnie, Charlotte qui n’a jamais cru au mariage d’amour va devoir reconsidérer son point de vue…

Il sort le 18 janvier 2013 aux editions Milady, 7,90€.

Mon avis:

Charlotte Collins, l’amie d’Elisabeth Benett dans Orgueil et Préjugés, vient de perdre son époux, le fameux révérend Collins (très peu apprécié et un brin lourdingue). Deux ans plus tard, Charlotte accepte de prendre Maria sous son toit à Westerham afin de lui servir de chaperon pour intégrer la société, et trouver un époux. Leurs parents sont malades et restent dans le Hertfordshire.
Charlotte n’a pas eu la chance de connaître un mariage d’amour, ayant opté pour un mariage de raison. L’image d’Elisabeth et de Darcy lui a prouvé que l’amour existe bel et bien. C’est pourquoi Charlotte espère un tel mariage pour sa soeur Maria et est bien décidée à la protéger. C’est alors que les filles font la connaissance de Mr Basford et son neveu Mr Westfield lors d’un bal organisé par le Colonel Armitage. Cette rencontre va bouleverser leurs habitudes et mettre à rude épreuve leurs réputations.

Bien évidemment, on se doute assez vite de l’issue de cette histoire. Cependant, l’intrigue ne réside pas dans le fait de savoir qui les soeurs vont épouser, mais plutôt comment elles vont y arriver.
Tout comme dans Orgueil et Préjugés, on voit dans « Charlotte Collins » toute la perfidie de l’être humain, sa malhonnêteté et son plaisir à nuire à autrui. La société anglaise à cette époque était une vraie jungle, avec beaucoup de prédateurs là où on ne les attendait pas.

L’écriture de Jennifer Becton n’est pas aussi magnifique que celle de Jane Austen, elle est résolument plus simple. Toutefois, cela ne m’a pas empêchée de passer un agréable moment. J’ai été charmée par l’histoire et les protagonistes créés par l’auteure.

Maria est un personnage qui évolue beaucoup au fil des pages. Elle m’a tout d’abord agacée avec son comportement d’enfant gâtée, qui ne comprend rien à rien. Maria est une idiote, mais une idiote qu’on aime puisqu’elle va se révéler être une jeune femme pleine de coeur pour Charlotte.
Quant à Charlotte, je l’ai tout de suite adorée. C’est une jeune femme qui peine un peu à trouver sa place dans cette société qu’elle a quittée du fait de son mariage avec le révérend Collins. Elle a un grand sens des convenances et ce qui leur arrive, à elle et sa soeur, va terriblement la bouleverser et mettre ses nerfs à rude épreuve.
J’ai tout de suite été séduite par Benjamin Basford. Il a un petit côté Darcy… en mieux ! En effet, dans Orgueil et Préjugés, la délicieuse arrogance de Mr Darcy ne m’avait pas charmée autant que je l’aurai voulu. Basford est un jeune homme adorable, plein d’esprit et d’humour. Je regrette juste qu’il n’ait pas été un peu plus présent dans le roman.

Les personnages Austeniens ne font qu’une brève apparition. C’est un peu dommage de les voir si peu. L’immonde lady Catherine nous apparaît dans toute sa splendeur, le temps d’un moment. Tandis que le couple Elisabeth/Darcy s’invite en début et en fin d’ouvrage.

Pour conclure, je me suis régalée avec ce roman, que je conseille à tous les fans de Jane Austen ou d’Orgueil et Préjugés. J’ai hâte de découvrir le livre qui portera sur Caroline Bingley, à paraître le 19 avril prochain.

Ecrit par Noémie