La chronique du roman « Angemort » de Sire Cédric

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Un collectionneur aux goûts morbides fait l’acquisition d’une peau humaine installée sur un mannequin d’osier.

Ce qu’il ignore, c’est qu’il s’agit en réalité de la dépouille d’un ange.

Non seulement son pouvoir est loin d’être éteint, mais les individus à qui ce bien a été dérobé, de terribles magiciens pour qui verser le sang est un art de vivre, sont bien déterminés à récupérer leur possession…

Un roman déjanté, mêlant fantasy, sexe et horreur !

Ce roman a reçu le prix Merlin

Il est sorti le 14 mars 2013 aux Editions Le Pré aux Clercs, 300 pages, 19,90€.

Mon avis:

Une lecture dérangeante et addictive !

La plume de Sire Cédric est vive, tranchante enrobée d’un certain esthétisme poétique. Le tout est accompagné d’un style descriptif aérien qui nous permet de bien nous imprégner des lieux lugubres (catacombe, manoir, bibliothèque aux obscurs secrets) et de l’horreur (cadavre, sang…) que l’on découvre à travers ses mots.

Le rythme est soutenu, on n’a pas le temps de s’ennuyer. Quant à l’univers que l’auteur nous fait découvrir, il est malsain avec un ton sombre empreint d’humour noir avec une mythologie abordée intéressante. D’ailleurs, j’aurais aimé que celle-ci soit un peu plus développée, car je pense, qu’il y avait matière à.

Pour ce qui est de l’intrigue, elle est bien ficelée où le fil conducteur est une peau « humaine » spéciale.

Parlons du récit.

Un collectionneur fait un jour l’acquisition d’un bien unique, une magnifique peau. Mais cette dernière est activement recherchée par une nécromancienne et par ses ombres dangereuses et mystérieuses. Dès lors, la mort planera sur tous ceux qui se mettront en travers de ces « criminels », mais une femme pourra peut-être les sauver…

En ce qui concerne les protagonistes, ils sont bien construits, Sire Cédric faisant un beau travail sur l’aspect psychologique de ces derniers. Ils sont torturés, en quête d’absolu, bien que quelque peu caricaturaux. Maddalena cherche le pouvoir sur la mort. Jade est une jeune fille gothe au don particulier qui rêve de liberté et de passion et Cheverny est obsédé par la mort dans toutes ses manifestations.

Pour tous ces personnages, l’auteur nous offre une fin probante où certains d’eux atteignent leur but ultime tout morbide qu’il soit.

Pour conclure :

« Angemort » est le premier roman de sire Cédric et il est clairement à ne pas déposer entre toutes les mains. C’est une histoire fantastico horrifique où se mêlent délires macabres et sexe en tout genre (nécrophilie, inceste, SM) mais rien n’est vulgaire.

J’ai beaucoup apprécié ce voyage au cœur de la folie, du vice et du désir qui nous entraîne inexorablement vers la chute funeste et sanglante de « Angemort ».

À découvrir !

N. B. Toutefois, pour ceux qui ne connaissent pas Sire Cédric, je vous conseille de plonger dans son univers plutôt par son livre « De fièvre et de sang » qui est moins singulier.