La chronique du roman « Une fille comme les autres » de Jack Ketchum

product_9782070453115_195x320

Une petite ville des Etats-unis dans les années 1950. Un jour d’été, au bord du ruisseau où il pêche des écrevisses, le jeune David fait la connaissance de la jolie Meg, sa nouvelle voisine. Meg et sa sœur vivent depuis peu chez Ruth Chandler, leur tante et mère du meilleur copain de David. Petit à petit, intrigué et fasciné, le jeune garçon se rend compte qu’il se passe quelque chose d’anormal chez les Chandler, que les choses ne sont pas ce qu’elles paraissent être dans ce paisible quartier résidentiel. Trente ans plus tard, David se souvient…

Edition Folio. Paru le 12 septembre 2013. 432 pages. 7,70€

Mon avis:

Meg et Susan viennent de perdre leurs parents dans un accident de voiture. Elles sont recueillies par leur tante Ruth et emménagent chez elle avec ses trois enfants.

David est ami avec Donny, l’un des fils de Ruth, et se rend régulièrement chez la famille Chandler. Au fil des semaines, il constate que le comportement des Chandler à l’égard de Meg et Susan est de plus en plus violent. David est témoin des faits et nous raconte les événements avec trente ans de recul.

Le style de Ketchum est frappant. À travers ce récit particulièrement horrible, il sait nous faire ressentir tout un tas d’émotions, dont la haine, le dégoût, la peur… L’action se passe principalement dans un abri anti-atomique, à la lumière des lampes de poche. L’ambiance est particulièrement sordide.

Le récit est donc fait par David, garçon de douze ans, qui assista à presque toutes les maltraitances. Tout d’abord mal à l’aise, il finit par « aimer » ce sentiment de « pouvoir » qu’il ressent lors des séances de tortures de Meg. Les descriptions des émotions ressenties par David sont troublantes.

L’intérêt de ce récit est de constater que chaque être humain, chaque enfant, comporte une bonne dose de sadisme en lui et que sans limites, avec l’autorisation d’un adulte, les règles morales n’existent plus, les plus bas instincts se déchaînent.

Pour conclure :

J’avoue, j’ai failli ne pas finir ce livre tellement le récit est insoutenable et pourtant j’ai le cœur bien accroché. Les violences infligées à Meg et Susan sont terribles et on se demande comment de tels actes ont pu être commis. J’ai finalement persisté et réussi à terminer cette lecture, car j’espérai que David réagirait et j’ai voulu croire que le cauchemar allait finir par s’arrêter. C’est le livre le plus dur que j’ai lu jusqu’à présent.

Si vous aimez les fins heureuses, abstenez-vous.

Ecrit par Jessyca