La chronique du roman « Le don du loup, livre 1 » de Anne Rice

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Quand Reuben, vingt-trois ans, vient visiter la propriété de l’énigmatique et troublante Marchent Nideck, il est loin de se douter que sa vie va en être bouleversée. Dans la grande demeure perchée sur un balcon rocheux surplombant le Pacifique, une irrésistible alchimie s’opère entre Marchent et le jeune homme. Mais leur nuit idyllique tourne au cauchemar quand Reuben est violemment attaqué – et mordu – par une bête sauvage.

Commence alors pour lui un processus de transformation à la fois terrifiant et exaltant. Et bientôt, partagé entre horreur et euphorie, Reuben se découvre des pouvoirs d’homme-loup. Tout en s’efforçant de protéger son terrible secret, il devra répondre à certaines questions qui mettent en jeu son identité profonde. Pourquoi a-t-il reçu le don du loup ? Quelle est sa vraie nature ? Et existe-t-il d’autres créatures à son image ?

Il est sorti le 19 septembre 2013 aux Editions Michel Lafon, 475 pages, 20,50€.

Mon avis:

Anne Rice a une plume riche, agréable accompagnée d’un style descriptif méticuleux qui nous permet de bien tout cerner : ce qui nous entoure, les sensations et toutes les subtilités de l’histoire. Tout s’anime à travers ses mots et l’on vit le récit à travers les personnages dans une atmosphère jouissive et oppressante dans le décor d’une Caroline du Nord aux paysages luxuriants.

Toutefois, le rythme est relativement lent, voire parfois ennuyeux, mais ponctué de quelques scènes d’actions sanglantes. Je vous avoue que j’aurais aimé un peu plus de peps et de sauvagerie.

Pour ce qui est de l’univers, celui-ci est bien dépeint. Anne Rice revisite le mythe du loup-garou en quelque chose d’original, de crédible et de fascinant. On n’a pas un loup dégénéré et dénaturé, il est habité par une conscience et un libre abrite, qui permet de faire ses choix. C’est une créature aux gestes louables, mais dont les méthodes sont contestables (déchiqueter les malfaisants). L’auteure aborde, également, la théologie ainsi que certaines questions philosophiques sur le Bien et le Mal sans être lourde ou moralisatrice.

De plus, elle dissémine quelques clins d’œil à la littérature et au cinéma porté sur les loups- garous, qui ne manquera pas de plaire aux amoureux du genre. En outre, j’ai beaucoup apprécié sa vision de la transformation, elle est décrite comme un moment d’extase et non de souffrance. Et, c’est rafraîchissant.

En ce qui concerne l’intrigue, elle est plaisante bien qu’un peu redondante, qui manque un peu de suspense et d’énergie. On suit un jeune journaliste de 23 ans, Ruben, qui après une terrible nuit attrape le don. Dès lors, il cherchera des réponses sur son état et sur le mystère qui pèse sur les propriétaires de la demeure où a eu lieu le drame qui chamboulera sa vie à jamais.

 À partir de là, le lecteur suit, à côté de notre héros, chaque changement qui s’opère en lui. On ressent sa confusion, sa peur, mais aussi son exaltation. On le voit partager entre l’horreur et une troublante attraction. Il devra apprendre à apprivoiser le don…

 Pour ce qui est des protagonistes, ils sont nombreux, mais sans être source de confusions, certains sont bien plus passionnants que d’autres, mais restent assez attachants. Toutefois, je n’ai pas accroché à la romance, on ne sent pas d’alchimie et ce n’est pas très crédible dans la façon que cela se déroule.

Pour conclure :

« Le don du loup » est un thriller fantastique sympathique qui allie religion, secret de famille et science. C’est sombre et tragique avec des caractères intrigants. Néanmoins, ce n’est pas le meilleur roman de Anne Rice, bien qu’elle a le mérite d’offrir un nouveau souffle au mythe du loup-garou.