Dans  l’Angleterre d’aujourd’hui, deux clans de sorciers vivent en secret au côté des humains : les adeptes de la magie blanche et les sorciers noirs. Mais la naissance de Nathan vient bousculer l’équilibre des forces car il est à la fois un sorcier blanc et un sorcier noir. Son père est un des plus puissants et cruels sorciers du monde. Sa mère, adepte de la magie blanche, est morte. A 16 ans, Nathan va recevoir ses pouvoirs comme tous les sorciers. Mais il n’est pas comme tous les sorciers… Son clan va décider de l’enfermer : Nathan est piégé dans une cage, battu et menotté. Les frontières entre le bien et le mal n’ont jamais été aussi floues et menacées.

Il sort le 24 septembre 2014 aux Editions Milan, 16.90€.

Mon avis:

Voici la saga évènement de la rentrée littéraire aux Éditions Milan. Un roman qui parle de sorcier, de magie, de lutte contre le mal, mais pas que…

Il se cache à travers les lignes un message plus puissant sur la discrimination et que ce ne sont pas nos origines qui nous définissent, mais nos choix et nos actes.

Dans cette histoire, nous faisons la connaissance de Nathan, un sorcier pas comme les autres. Il nous raconte son parcours terrifiant et monstrueux. Sa vie est une continuelle souffrance et torture, en raison de son existence contre nature. Il est né d’une mère sorcière blanche (les gentils) et d’un père, sorcier noir (les méchants), le plus cruel et dangereux de tous.

Tous ces derniers sont traqués, par les chasseurs, capturés vivants et soumis à la répression qui entraîne souvent la mort.

Du fait de son statut de sang mêlé, Nathan voit sa liberté s’amoindrir jusqu’à être enfermé dans une cage à l’âge de quatorze ans.

Toutes ses années, il a été torturé et haï. Mais, arrive un jour où Nathan doit absolument s’échapper, car son dix-septième anniversaire approche. C’est une date importante pour tout sorcier où ils doivent accomplir un rituel pour pouvoir être un sorcier à part entière, pour éviter de dépérir.

Dès lors, nous suivons sa quête parsemée d’embûches, de rage et de désespoir pour trouver une sorcière pour mener à bien le protocole ou encore mieux son père.

Le style de Sally Green est simple, efficace et immersif. Toutefois, elle peut paraître un peu déstabilisante par moment lorsqu’elle choisit la narration à la seconde personne du singulier, une décision intéressante et osée. Je me suis demandée si c’était pour accentuer l’état de détachement du héros lorsqu’il subit les tortures.

Quant au rythme, il est assez lent, avec peu de rebondissements, mais pas ennuyeux, accompagné de touche d’actions. Pour ce qui est de l’atmosphère, elle est très sombre, violente. En ce qui concerne le scénario, il demeure assez simple même s’il est bien mené.

Pour ce qui est de l’univers, les bases sont bien posées et intéressantes, mais beaucoup de questions restent sans réponses. On comprend comment cette société arriérée fonctionne, mais on ne sait pas ce qui est réellement bon ou mauvais. Hâte d’approfondir plus le sujet.

En ce qui concerne les protagonistes, on en rencontre de nombreux, mais ils manquent d’exploitations. En outre, quelques personnages secondaires sont intrigants, notamment le père de Marcus ou Mercury. Les autres sont peu mémorables et la pseudo-romance du héros avec Annalise est fade et sans intérêt.

Quant à Nathan, il a une force de caractère hors du commun et persévérant. Il laisse un impact à l’esprit du lecteur. Il a réussi à maintenir ma sympathie et ma compassion.

Pour conclure :

« Half bad » est un roman intense, obscur et violent. C’est un tome introductif qui pose bien les bases du monde, des personnages et de la trame. Néanmoins, je déplore le manque d’approfondissement des deux premiers critères et j’aurais aimé plus de magie, peu visible.

Toutefois, ma lecture m’a suffisamment intrigué pour découvrir la suite. C’est un livre qui soulève beaucoup de questions sur la morale, l’éthique ou l’injustice…

En tout cas, le potentiel est présent, hâte de voir comme tout cela va évoluer !

A noter que c’est une trilogie.