La chronique du roman « J’étais là » de Gayle Forman

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Cody a dix-huit ans. Elle n’a pas de père, mais une mère barmaid constamment en mini-jupe, et un avenir pas très rose depuis qu’elle a été recalée de la high school de Seattle qui aurait pu lui permettre de quitter enfin son « Shitburg » natal. Mais tout empire le jour où Meg, sa meilleure amie, sa sœur de cœur, se suicide après avoir avalé une dose massive de poison dans un motel anonyme, non loin de la fameuse high school où elle, brillante boursière, avait été acceptée. Lorsque les parents de Meg demandent à Cody d’aller récupérer les affaires de leur fille, celle-ci s’embarque pour Seattle, avec la ferme intention d’en savoir plus sur le geste de son amie.

Il est sorti le 9 septembre 2015 aux Editions Le livre de poche.

Mon avis:

Il y a cinq ans, j’ai découvert « Si je reste » de Gayle Forman, et je suis tombée sous le charme de l’auteure et de l’histoire qu’elle m’a fait vivre. C’est donc tout naturellement que j’ai voulu découvrir son dernier roman, « J’étais là », d’autant plus qu’il existait beaucoup de critiques très positives.

Cody a du mal à digérer le suicide de sa meilleure amie, Meg. Cette dernière ne lui a jamais parlé d’un soucis quelconque. Ainsi, en plus de la douleur qu’elle ressent pour la mort de son amie, Cody s’en veut de ne pas avoir vu que Meg allait si mal. Cody se rend à Seattle, dans la fac où étudiait Meg, pour récupérer ses affaires restées sur place. Notre héroïne ouvre une véritable boîte de Pandore, où chaque question en amène une autre et où Cody découvre qu’elle ne connaissait pas son amie si bien que cela malgré leur longue amitié.

Il est difficile de dire qu’on n’a pas aimé une histoire comme celle-là, avec un sujet aussi grave. Comme si l’on pouvait, à l’inverse, « aimer » ce genre d’histoire. Je n’arrive pas à me positionner sur ce sujet. L’histoire en elle-même (celle de l’héroïne et ce qu’elle traverse) ne m’a pas vraiment intéressée. De plus, je n’ai ressenti aucune émotion. Pourtant, c’est un thème dramatique. Je ne saurai vous dire d’où me vient ce manque total d’émotion face à ce que traverse Cody. Peut-être par rapport au scénario que l’auteur a imaginé ? Ou parce que je n’ai ressenti aucune connexion avec l’héroïne ? 

Quant au sujet du suicide, je le trouve plutôt bien traité dans l’ensemble. Je ne peux pas dévoiler plus de choses à ce propos, de peur de vous spoiler l’intrigue, mais j’ai aimé ce côté « mise en garde » que Gayle Forman glisse « mine de rien » dans son roman. L’auteure s’est également concentrée sur « ceux qui restent » et j’ai apprécié le fait qu’elle choisisse cette optique. Malheureusement, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages du roman…

Je n’ai pas spécialement apprécié Cody, car elle a un caractère assez particulier. Son « amour » pour son amie est honorable et sa quête de réponse est tout à fait normale. Toutefois, j’ai souvent trouvée Cody injuste, égoïste et méchante envers les autres (surtout envers les personnages secondaires, les anciens colocs de Meg). Quant à sa relation avec Ben, elle est houleuse, compliquée et assez cliché. Il n’y a pas vraiment d’alchimie entre eux, on dirait qu’ils sont proches « par défaut ».

Je dois tout de même souligner la qualité de la plume de Gayle Forman, qui est fluide et agréable. Sur ce point, je ne suis pas déçue. Le récit se lit aisément, et c’est en grande partie pour cela que je suis allée au bout de ma lecture rapidement.

En conclusion, ce roman a été une petite déception. J’ai été happée par les premières pages, mais mon intérêt s’est émoussé à partir de la centaine de pages environ, et ce jusqu’à la fin. Je pense que pour ce genre de roman, il n’y a pas de demi mesure : soit on adhère, soit on passe à côté. Malheureusement pour moi, je suis dans la seconde catégorie !

Ecrit par Noémie