La chronique du roman « Portrait d’un cannibale » de Sinar Alvarado

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A partir d’un fait divers sanglant et sensationnel, Sinar Alvarado explore les institutions et les bas-fonds de la société, en se posant une question simple : comment a-t-on pu remettre un cannibale en liberté ? Dans les Andes vénézuéliennes, pendant les années 1990, un SDF avec des antécédents psychiatriques, Dorancel Vargas, vit sous le pont Libertador. Un jour, on découvre dans son petit campement des casseroles remplies de chair en décomposition. Dès lors, les habitants du quartier comptent autour d’eux ceux qui manquent à l’appel. Au cours des deux années d’enquête nécessaires à ce livre, Sinar Alvarado a rencontré les familles des dernières victimes et épluché des liasses de dossiers psychiatriques et de rapports de police pour nous livrer cette histoire hors du commun dans une écriture qui égale celle des plus grands polars réalistes.

Il est sorti le 15 juin 2017 chez Marchialy Editions .

Mon avis:

Le journaliste Sinar Alvarado enquête sur le cas de Dorancel Vargas Gomez qui habite au Vénézuéla. Ce dernier est connu depuis les années 1990 comme le « mangeur d’hommes », d’ailleurs, il est revenu sur le devant de la scène en 2016.

Sinar Alvarado nous dépeint la vie de Dorancel qui est diagnostiqué depuis toujours schizophrène, ainsi que ses victimes. Mais surtout, à travers le portait de ce cannibale, le journaliste nous brosse le portrait des prisons vénézuéliennes. Il dénonce un système carcéral manquant de moyens et de structures pour soigner et incarcérer les gens malades comme Dorancel. Ainsi que la surpopulation, les gangs qui font leur loi sont soutenus par une justice corrompue avec le non respect des règles et des procédures.

En conclusion, « Portrait d’un cannibale » est plus qu’un simple reportage sur un homme atteint de folie. C’est surtout le portrait tragique d’une crise pénitentiaire dans une période politique mouvementée.