Mon avis sur « Sauvages, T1 : Le Dernier Loup » de Maria Vale.

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Si je rejoins ma meute, je condamne l’étranger à mourir. Mais si je reste avec lui… je fais le pari que ce métamorphe et moi sommes assez forts pour l’emporter.

Reléguée tout en bas de la hiérarchie de la meute, Silver Nilsdottir n’a aucun espoir de voir sa vie s’améliorer, et encore moins de faire alliance avec un compagnon digne d’intérêt.

Jusqu’au jour où un étranger grièvement blessé fait irruption sur les terres de la meute. Silver saisit cette chance, en risquant le tout pour le tout. Sauf que Tiberius Leveraux est plus complexe qu’il n’y paraît et menace de faire basculer le fragile équilibre entre l’instinct sauvage des loups et l’ordre très strict de la meute…

Il est sorti le 20 mars 2019 aux Editions Milady.

Mon avis:

Silver Nilsdottir fait partie de la meute du Grand Nord où elle est tout en bas de l’échelle. Elle est plus petite que tous les autres loups et elle a un handicap. Il semble inévitable qu’elle finisse par devenir la servante de ses Alphas. Jusqu’à ce que Tiberus Leveraux tombe sur sa terre à moitié mort et demande refuge. Soit elle l’accepte et ils se battent ensemble pour rester dans la meute, soit elle l’abandonne à une mort certaine, et elle aura une vie de servitude. C’est un pari risqué, car sa meute est toute sa vie, mais une vie bridée comme la sienne vaut-elle le coup ?

J’ai beaucoup aimé. Le style de Maria Vale est très agréable et prenant. Le rythme est rapide entre action, rebondissements et révélations. D’autre part, j’ai adoré l’univers que l’autrice a créé. Elle a conçu un monde nouveau unique et complexe entourant les us et coutumes des loups et des métamorphes mais pas que… cela change de ce que l’on a l’habitude de lire et cela fait du bien. Ici, les métamorphes sont des ennemis naturels des loups qui embrassent leur nature sauvage et sont mal à l’aise avec leur peau humaine. Tandis que les métamorphes n’aiment pas leurs aspects de loup et s’accrochent à leur humanité.

Maria Vale met également l’accent sur la tradition, la confiance et la trahison, ainsi que sur le concept de nature par opposition à l’éducation. Silver a grandi dans le groupe et accepte pleinement leurs traditions. Elle n’est pas à l’aise avec une forme humaine et n’a aucune idée de la manière de manœuvrer dans le monde humain. D’autre part, Tiberus est l’exact opposé. Il ne se sent pas à sa place quand il vient vivre avec la meute, il est au fond de lui humain et bride son côté sauvage.

Mais ensemble, Silver et Tiberius se lancent dans un voyage d’amour et d’acceptation non seulement l’un de l’autre, mais de tous les éléments de leur patrimoine. Ils se complètent vraiment. J’ai aimé comment leur relation s’est développée, la manière dont ils s’ouvrent au monde de l’autre. L’autrice ne s’est pas précipitée et elle s’est également concentrée sur leur croissance individuelle.

En ce qui concerne l’intrigue, elle est bien menée et intéressante. On est dans une guerre entre métamorphes et loups, mais où rien n’est prévisible ou cliché. Maria Vale propose quelque chose d’unique et d’original dans ce livre, même si l’on sent que ce tome est assez introductif.

Pour conclure :

J’ai été conquise par « Le dernier loup », c’est une histoire riche, immersive pleine de risques, de dangers, de trahisons, d’espoirs et de rédemption. Le tout conduit par des caractères forts et passionnants. J’ai hâte de lire la suite qui nous permettra de découvrir un autre personnage de la meute.