La chronique du roman « Zoo » de James Patterson & Michael Ledwidge

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À Los Angeles, deux lions dévorent leur gardien. Dans l’État de New York, des chasseurs sont tués par des ours bruns. En Inde, un éléphant piétine à mort son cornac… Partout, les bêtes, sauvages et domestiques, se montrent brusquement d’une agressivité inouïe à l’encontre d’une espèce bien particulière : l’homme. Seul Jackson Oz, docteur en biologie à l’université de Californie, a conscience de la menace : l’humanité court à sa perte. Bientôt la Terre ne sera plus qu’un vaste zoo sans cages, dont les animaux auront pris le contrôle. Numéro un mondial du suspense, James Patterson délaisse le temps d’un roman ses intrigues policières pour nous livrer un thriller apocalyptique.

Il est sorti le 4 mars 2016 aux Editions le livre de poche.

Mon avis:

James Patterson est connu comme le loup blanc des romans de suspense. Le voilà qui délaisse ses intrigues policières traditionnelles pour nous proposer (en collaboration avec Michael Ledwidge) un thriller apocalyptique qui a du chien !

Imaginez le pitch : les animaux se soulèvent contre l’homme pour d’obscures raisons ; l’homo sapiens faisant l’autruche avant que tout le monde ne se vole dans les plumes.

Scénario improbable ? Et pourtant, les deux auteurs arrivent à retomber sur leurs pattes.

Chapitres courts, rythme haletant, mélange de récits à la première et à la troisième personne : c’est un véritable blockbuster littéraire qui nous est proposé.

Une première partie exotique (puisque se déroulant partiellement en Afrique), mais un peu convenue (si je cherche la petite bête) et une deuxième partie plus étonnante, à l’intrigue rusée comme un renard.

Le tout restant extrêmement accessible, une sorte de roman de Michael Crichton grand public, sans grand discours scientifique (mais avec une vraie explication de fin et un message écolo sous-jacent, mais chut je reste muet comme une carpe).

Un roman hyper efficace dans le genre, qui se boit comme du petit lait si on recherche un pur divertissement made in USA qui a tout de même le bon goût d’être malin comme un singe.

On pourrait craindre que ce genre d’idée batte de l’aile très vite, mais Patterson & Ledwidge arrivent (grâce à la deuxième partie) à nous happer dans leurs filets et à nous refiler la chair de poule par moment.

Le tout tient la route également grâce au style direct des auteurs, qui ont la bonne idée d’égrainer le récit de traits d’humour inattendus mais bienvenus.

Ce genre d’intrigue aurait sans doute mérité un traitement moins « à l’américaine » (avec ce formatage qui « impose » de ne pas dépasser 370 pages) et Patterson & Ledwidge tombent de temps en temps dans les facilités anthropomorphiques.

Maintenant, ce n’est pas moi qui vais leur chercher des poux pour si peu, moi qui me suis jeté dans la gueule du loup de cette intrigue avec un plaisir non dissimulé.

Quant à savoir si ce genre de scénario n’arrivera que quand les poules auront des dents, allez savoir…

Ecrit par Gruz