La chronique (+ Bonus) du roman « Coup de foudre à Austenland » de Shannon Hale

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Jane Hayes est une jeune New Yorkaise en apparence tout à fait normale, mais elle a un secret : son obsession secrète pour Mr. Darcy, ou plus précisément pour Colin Firth jouant Mr. Darcy dans l’adaptation de la BBC de Pride and Prejudice. Résultat, sa vie amoureuse est proche du néant : aucun homme n’est à la hauteur de la comparaison. Quand une riche parente lui laisse en héritage un séjour de trois semaines dans un centre chic pour les Austen-addicts, les fantasmes de Jane impliquant une rencontre fortuite avec un héros tiré tout droit de l’époque de la Régence deviennent un peu trop réels. Cette immersion dans cet Austenland réussira-t-elle à débarrasser Jane de son obsession pour lui permettre de rencontrer un vrai Mr. Darcy ?

Il sort le 3 mai 2013 aux Editions Charleston, 260 pages, 16€.

MON AVIS :

Le fait que j’ai dévoré ce roman en quelques heures devrait déjà en révéler beaucoup. Mais bon, je vais en rajouter une couche, histoire de vous assurer qu’il vaut la peine d’être lu.

Que toutes celles qui ont lu Pride & Prejudice et qui sont de ferventes défenseuses de l’adaptation de la BBC avec Colin Firth lèvent la main ? N’ayez crainte, chères consœurs, si vous aussi, vous correspondez à ce profil, eh bien, sachez que Shannon est comme nous, et qu’elle nous offre là une jolie manière de réaliser notre fantasme d’immersion dans cet univers tout en restant réaliste, afin de nous aider à guérir de la Darcy obsession et de tout ce qui va avec.

Coup de foudre à Austenland est le genre de livre sans prétention écrit pour se faire plaisir et qui n’a donc aucun mal à séduire de par la fraîcheur de la narration et l’hommage explicite rendu à Pride & Prejudice.

Jane est un personnage qui nous ressemble, perdue dans ses rêves d’Austen-addict, à la recherche de son Darcy sans oser se l’avouer. Sa grand-tante la démasque et lui offre la possibilité de vivre son rêve pour mieux en faire le deuil, et enfin avancer dans sa vie amoureuse. La voici donc partie pour Pembrook Park en Angleterre où elle doit adopter les règles de bienséance (bon, on fait ce qu’on peut quand on est une femme moderne) et se prêter au jeu de la séduction bien sous tous rapports… ou presque. Entrecoupées d’anecdotes sur ses échecs amoureux placées en début de chapitres, on suit ses péripéties tantôt en l’enviant tantôt en la plaignant, car parfois certains fantasmes gagneraient à ne rester que cela.

Évidemment, en dehors du cadre et de la troupe plutôt crédible de protagonistes secondaires, tout l’intérêt de la chose réside dans les scènes avec Mr. Nobley, personnification parfaite de Darcy. J’avoue avoir partagé les frissons d’excitation de Jane à chacun de leurs dialogues, voire de leurs rencontres. Je me suis surprise à croire que Nobley était un Darcy qui s’ignorait, car dans son discours et son attitude, on retrouvait vraiment la verve du modèle d’origine. Le seul défaut de Jane, peut-être, est celui de mettre du temps à savoir ce qu’elle veut. Elle papillonne à droite et à gauche, se laissant tantôt illusionner pour se révolter contre elle-même presque immédiatement. Je l’ai souvent trouvée confuse dans ses sentiments, ce qui fait que jusqu’à la fin j’ai douté de son choix, et que sans un bienheureux concours de circonstances celle-ci aurait été tout autre. Malgré tout, on l’apprécie énormément pour sa manière d’analyser ce microcosme simulé avec ses yeux de fan absolue qui voit des références partout.

Un roman frais, rapidement lu, qui traite d’un sujet touchant un grand nombre d’Austen-addicts qui auront plaisir à se glisser dans la peau d’une jeune femme pétillante jusqu’à un dénouement très sympathique. Moralité : Le vrai Darcy n’existe pas, mais rien ne nous empêche de chercher le nôtre, sachant qu’il pourrait finalement nous plaire plus que le modèle d’origine. Les filles, il y a de l’espoir !

PETITS BONUS :

Midnight in Austenland 

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Après que son mari l’ait quittée pour une autre femme, Charlotte s’échappe du quotidien pour s’immerger dans le monde de Jane Austen en saisissant l’opportunité de séjourner deux semaines à Pembrook Park, un lieu où l’on fait semblant d’être au temps de la Régence ! Mais alors que Charlotte se retrouve entraînée au centre de complots maladroits avec les autres personnages, elle commence à se demander ce qui est faux et ce qui est vrai – une question qui revêt bientôt la plus grande importance quand un meurtre s’invite dans l’histoire.

Quand Charlotte Kinder s’accorde deux semaines de vacances à Austenland, elle est heureuse de s’éloigner de son ex-mari et de son éblouissante nouvelle femme, de sa fille ingrate, et de toute sa vie aux États-Unis. Elle enfile son bonnet pour un séjour dans un manoir de campagne qui lui assure une expérience austenienne complète, avec des acteurs jouant les gentlemen prêts à satisfaire les moindres caprices des invitées.

À Pembrook Park, tout le monde joue un rôle, mais plus le temps passe, moins Charlotte sait où s’arrêtent les rôles et où commence la réalité. Et quand les jeux de société deviennent un brin menaçants, elle réalise qu’elle a besoin de plus qu’un bon corset pour être en sécurité.

Mr. Mallery est-il réellement aussi sinistre qu’il semble l’être ? De quelle mystérieuse maladie souffre donc Miss Gardenside ? Était-ce un vrai cadavre qu’on a retrouvé dans le grenier secret ? Et certainement ce qui a le plus d’importance, se pourrait-il que les frémissements dans le cœur de Charlotte soient le signe que le grand amour existe vraiment ?

Il est sorti le 4 septembre 2012 en vo aux Éditions Bloomsbury, 15$.

Austenland, le film (date de sortie inconnue)

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Il s’agit là d’une scène extraite du livre.

Euh là, il s’agit d’une scène spécialement conçue pour le film…

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Ecrit par Julie