La chronique du roman « Widdershins, Tome 1: Le pacte de la voleuse » de Ari Marmell

61pjcnv2g-l-_sl1181_

Dans une autre vie, elle s’appelait Adrienne Satti, mais à présent, elle n’est plus que Widdershins. Gamine des rues, devenue noble, puis voleuse – la vie ne l’a pas épargnée. Orpheline très jeune, elle a connu la pauvreté et le luxe les plus extrêmes. Revenue aux ruelles sombres d’où elle était sortie, elle est désormais considérée comme l’une des voleuses les plus intrépides… Mais ses talents suffiront-ils à la sauver de la ténébreuse conspiration qui ronge inexorablement les entrailles de la cité de Davillon ? Découvrez Widdershins, l’aristocrate devenue voleuse, qui connaît mille façons de couper une bourse et autant de charmer ducs et barons dans les salons de la noblesse !

Il est sorti le 3 avril 2014 aux Editions Lumen, 15€.

Mon avis:

Le style de Ari Marmell est agréable, fluide et descriptif, même parfois trop. Ce qui casse le rythme qui n’est déjà pas très vivace. De plus, j’ai eu beaucoup de mal à adhérer à la narration non linéaire du récit. En effet, l’auteure nous offre tout du long des flashbacks, qui correspond à des périodes antérieures à différentes étapes de la vie de Windershins (4ans, 6 ans, 1 an, 4 ans…). Bien que cela nous apporte une bonne idée du personnage dans sa globalité, cela donne une histoire décousue et une première moitié lente. De ce fait, j’ai eu du mal à rentrer dans le roman.

Néanmoins, j’ai remarqué que chaque retour en arrière a été soigneusement planifié de manière à ce que les évènements passés soient toujours en rapport avec le chapitre qui se déroule dans le présent de l’héroïne. Toutefois, la seconde partie du livre est plus dynamique et intéressante, car l’on commence à rentrer dans le vif du sujet.

Pour ce qui est du monde que Ari Marmell a construit, il est sympathique, attrayant et en même temps assez classique pour ce genre.

En ce qui concerne l’intrigue, elle est globalement bien ficelée même si cela demeure sobre. Tout tourne autour d’une conspiration d’état et ecclésiastique. Cependant, on peut remarque certains passages un peu confus, mais qui, heureusement, s’éclaircit vers la fin. Le tout est parsemer de quelques scènes d’actions et de rebondissements, pour autant cela reste prévisible voir terne.

Du côté des personnages, ils sont (trop) nombreux. Ils sont stéréotypés aucun n’est correctement exploité. Quant à notre héroïne, j’ai eu du mal. C’est une jeune femme qui a connu l’horreur. Orpheline, puis pris sous l’aile d’un aristocrate. Elle se voit contrainte de retourner dans les entrailles de la cité de Davillon où elle a dû fuir pour éviter une arrestation non justifiée suite au massacre, pendant une nuit, de ses amis. Alors qu’elle tente d’oublier cette nuit de terreur, son pire cauchemar est revenu des enfers, de plus, la guilde des dénicheurs veut sa mort. Au fil des pages, on s’aperçoit qu’elle est mêlée à quelque chose qui la dépasse où Windershine devra faire les bons choix pour ne pas y laisser sa peau…

J’avoue que Windershine est forte, audacieuse et pleine de ressources. Néanmoins, je l’ai trouvé trop parfaite pour être crédible. Elle grimpe sur les murs comme spiderman. Elle est très agile, esquive la plupart des attaques et est très douée pour se cacher. De plus, elle entretient un lien avec le Dieu Olgum qui vit dans l’esprit et le corps de l’héroïne qui peut l’aider à guérir, la prévenir du danger, la masquer, etc. Je n’ai pas adhéré et c’est trop facile.

Pour conclure :

Je ne suis pas vraiment convaincue par ce premier tome, trop long a démarré, survolé et cette grande simplicité me laisse très septique… Je ne suis pas certaine de continuer la saga.