La chronique du roman « Reapers motorcycle club, t1 : Possesseur » de Joanna Wylde

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Marie n’a pas besoin d’une complication comme Horse dans sa vie. Ce motard couvert de tatouages et dénué de scrupules, qu’elle a croisé une fois chez son frère, n’est pas de cet avis. Il veut Marie sur sa moto et dans son lit. Pourtant, malgré les orgasmes incroyables que Horse lui procure, elle refuse d’appartenir à qui que ce soit. C’est alors que le gang de Horse, le Reapers Motorcycle Club, découvre que le frère de Marie leur a volé de l’argent. Seule la jeune femme peut le sauver à condition de donner à Horse ce qu’il désire. Tout ce qu’il désire.

Il est sorti le 27 juin 2015 aux Editions Milady, 7.60€.

Mon avis:

Marie s’est séparée de son mari et s’est installée dans le Mobile-home de son frère, Jeff. Il passe sa vie à fumer de l’herbe et à jouer à la console.

Ce dernier travaille également pour les Reapers, des bikers redoutables au look de criminels. Ils jurent, ils picolent, sont grossiers et assez lourds, surtout avec les femmes. En gros, des gens pas très fréquentables.

Malheureusement, un soir en rentrant chez elle, Marie trouve son frère en mauvaise posture car il a escroqué les bikers. Pour sauver son frère, il n’y a qu’un seul moyen.  Elle doit suivre Horse, un biker avec qui elle a une relation compliquée, pour être sa chose…

L’écriture de Joanna Wylde est simple, efficace, mais assez vulgaire et crue par moment.

Elle nous entraine aisément dans l’univers sombre et violent des bikers qui a ses propres lois. J’avoue que c’est le côté le plus intéressant du livre.

Pour ce qui est de l’intrigue, elle est malheureusement très sommaire, elle manque de substance et elle est mal exploitée. Ça tourne en rond et c’est vraiment dommage car il y avait matière à faire quelque chose de mieux.

Le gros reproche que j’ai à faire à cette histoire, ce sont les scènes de sexe. Il y en a beaucoup trop. De plus, elles manquent cruellement de sensualité et de sentiments. De ce fait, la romance est peu plaisante voire lassante, car c’est redondant et ennuyeux.

Bien que les soixante-dix dernières pages sont plus intéressantes, celles-ci sont trop bâclées pour être réellement appréciées. On reste sur notre faim.

En ce qui concerne les protagonistes, mon dieu que dire ! Hé bien pas grand-chose.

Horse est un homme qui ne pense qu’avec son sexe et ses poings. De plus, il a peu de considération pour les femmes. En gros, c’est un vrai connard. Et ne parlons pas de son égo surdimensionné ! Quand on sait d’où vient son surnom, cela m’a franchement fait rigoler, à défaut d’être crédible.

Attention ! Je n’ai rien contre les machos, mais il ne faut pas pousser mémé dans les orties. Que l’on vous parle comme à un chien, que l’on vous prenne pour une boniche et que l’on vous exhibe comme un objet sexuel, non merci !

La féministe en moi a hurlé de voir l’héroïne tout accepter comme si c’était normal…

Pourtant, Horse peut se montrer très agréable par moments. Malheureusement c’est trop peu pour apprécier le personnage.

Quant à Marie, je n’ai pas du tout accroché avec son personnage, je l’ai trouvé trop nunuche et trop soumise.

D’autre part, je n’ai pas ressenti d’alchimie entre les personnages. Leur couple n’est pas très intéressant et leurs dialogues sont creux.

Pour conclure :

« Possesseur » est une romance érotique où la trame est sous exploitée et les scènes de fesses au-devant de la scène. C’est un roman pauvre qui sera vite oublié. C’est une petite déception. À espérer que le second tome sera meilleur.