La chronique sur » Le chaperon Rouge » de Sarah Blakley-Cartwright

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Le village de Daggerhorn semble sommeiller au creux de la vallée. Depuis des générations, le Loup qui menace sa tranquillité est tenu à l’écart grâce à un sacrifice mensuel. Mais aujourd’hui, plus personne n’est à l’abri. Et la peur rôde…Depuis la mort de sa sœur, la plus douce des jeunes filles, Valérie est inconsolable. Henry, le superbe fils du forgeron, tente de gagner ses faveurs, mais le cœur indompté de la belle bat pour un autre garçon : Peter, le bûcheron exclu du groupe, qui lui offre des escapades palpitantes loin du cocon familial.

Un beau jour, un chasseur de loups de passage dans la région fait une terrible révélation qui provoque la stupeur des villageois : la Bête qui les terrorise depuis des années vit parmi eux. Tout le monde devient suspect. Bientôt, on comprend que seule Valérie peut entendre la voix du Loup. Et celui-ci exige qu’elle le rejoigne avant que le sang coule… et que tous ceux qu’elle aime disparaissent.

Il est sorti le 14 avril 2011

Mon avis:

Un monde sombre, angoissant empreint de magie et de légende. Faites attention au Grand Méchant Loup !

 

La plume de Sarah Blakley-Cartwright est simple, vaporeuse et entraînante. L’intrigue est magnifiquement conduite et le suspense va crescendo. Tout au long du roman, on se demande qui est réellement le loup ! Le scénario de l’auteure est très efficace, on se met à soupçonner tout le monde. On se prend au jeu et l’on mène notre propre enquête en se perdant dans les méandres du village deDaggerhorn. L’univers qui est dépeint, bien qu’il s’inspire du conte original de Charles Perrault, est bien réel et actuel. Il aborde les différents thèmes liés aux angoisses de l’adolescence, le passage vers la vie adulte, le courage et l’éveil aux sentiments amoureux. Ainsi que, comment se construire, faire ses choix et trouver sa place dans une société paranoïaque. D’ailleurs, on se demande qui sont les plus sauvages et les plus dangereux, la bête ou les humains qui sont dirigés par leurs peurs irrationnelles, leurs soifs de vengeances et de pouvoirs. Sarah Blakley-Cartwright nous immerge avec facilité dans son monde pesant et obscur, où se mêlent trahison, mensonge, secret, désir et mythe.

On a vraiment du mal à fermer le livre d’autant plus que l’auteure nous surprend assez souvent et nous fait prendre des directions qu’on ne pensait pas. On est happé par le récit.

Les personnages sont bien développés, énigmatiques et attachants. Tous les rôles ont leur importance, même ceux qui nous paraissent insignifiants. Mais les vrais héros du roman sont sans conteste Valérie, Peter et Henry. Le triangle amoureux fascinant qu’on suit tout au long de l’histoire.

Valérie est une jeune fille de 17 ans, indépendante, courageuse et intrépide. Mais elle se sent exclue au sein de la communauté. Elle se sent différente des autres et surtout depuis que le loup lui a laissé la vie sauve quand elle était petite. Elle va se retrouver être le centre de la malédiction qui frappe Daggerhorn. Peter , lui, est revenu au village depuis peu et il découvre qu’il est épris de Valérie. C’est un homme mystérieux, mais d’une beauté bouleversante et sauvage. Quant à Henry, c’est le fils du forgeron. Il est riche, vient d’une bonne famille, il est charmant et de belle prestance. Il a toujours été attiré par Valérie et celle- ci lui a été promise récemment. Mais lorsque, Peter est de retour, il sent que son avenir avec celle-ci est en danger. Tous deux vont devoir se battre ensemble et contre l’autre pour la jolie fille au chaperon rouge.

 

Pour conclure :

C’est un livre que je recommande chaudement, il plaira aux plus jeunes comme au plus vieux même si c’est un roman jeunesse. Par contre, pour les puristes du conte, il y a très peu de points communs avec l’original. Personnellement, j’ai adoré, même si je suis restée un peu sur ma faim aux dénouements, car il demeure des questions sans réponses. Et surtout un conseil, ne trainez pas dehors les soirs de la lune sanglante !


À noter qu’un ultime chapitre sera mis à dispositions sur le site Michel Lafon à partir de jeudi, normalement.