La chronique de « Kane Chronicles, Tome 1 : La Pyramide rouge » de Rick Riordan

 

Sadie et Carter Kane découvrent que les pharaons ne sont pas tous morts et enterrés. Leurs dieux non plus. Eux-mêmes sont les descendants de puissants magiciens, les seuls à pouvoir empêcher Seth, le dieu du chaos, de revenir sur terre. Pour cela, il leur faut accepter une aide inattendue. La déesse Isis s’installe dans l’esprit de Sadie, tandis qu’Horus, le fils d’Osiris, vit en Carter. Accompagnés par ces alliés un peu encombrants, les deux héros commencent alors la traque de Seth, le dieu de la Pyramide rouge. Après les best-sellers internationaux Percy Jackson et Héros de l’Olympe, Rick Riordan réveille les dieux égyptiens.

Il est sorti le 31 août 2011 aux Editions Albin Michel Wizz, 515 pages, 17€

Mon avis:

A mes yeux, l’histoire présente de fortes similitudes à la première série de Rick Riordan. Dès les premiers chapitres, mes pensées se sont immédiatement tournées vers Percy Jackson pour plusieurs raisons. Tout d’abord, nous sommes en présence d’une fratrie de deux enfants n’ayant absolument pas le même âge : Sadie et Carter. Les premières pages permettent de faire connaissance avec ces deux personnages principaux. Les jeunes gens sont très vite plongés dans un univers qu’ils ne connaissent pas du tout. Ils en ont été écarté volontairement depuis leur enfance. Cependant, bien malgré eux, ils vont vite se rendre compte que les pharaons, divinités égyptiennes existent pour leur plus grand bonheur ou malheur suivant les points de vues bien entendu. Du haut de leurs maigres connaissances magiques et ceci malgré leur descendance, ils devront traquer Seth, dieu du chaos, afin de l’empêcher de revenir sur terre pour y semer la discorde.

 

A mes yeux, l’histoire n’a pas une réchauffe de Percy Jackson, même si nous sommes toujours dans un éternel combat entre le bien et le mal. Certes, nous y retrouvons des dieux, il est même question de demis-dieux, mais c’est plus qu’agréable à lire. C’est un univers qui est simple, doux et magique. En tout cas, c’est ainsi que je le perçois. Par le fait que j’ai adoré le premier volet de Percy, il est évident pour moi, que j’allais fortement apprécié ce dernier. Ce sont des mondes qui possèdent de fortes ressemblances certes, cependant, il faut souligner que les mythologies abordées ne sont pas identiques. Ici, nous sommes dans la vague égyptienne alors que Percy se tourne vers les mythes grecques. Pas de copié collé, simplement des similitudes !

 

En ce qui concerne la narration, je dois bien avouer qu’il y a des fois, j’ai été légèrement irrité par nos petits narrateurs. Effectivement, le récit se déroule à la premier personne du singulier sous forme d’enregistrement. Ils se livrent à tour de rôle comme s’ils se confiaient à un journal intime vivant, c’est à dire le lecteur. J’apprécie beaucoup car cela permet une intimité étroite avec les personnages. Cela facilite l’attachement, ou l’agacement, c’est selon, mais c’est un point qui permet de s’identifier plus facilement pour moi. Néanmoins, il y a un petit détail, trois fois rien, qui m’a quand même titillé. Je m’explique : par exemple, lorsque Carter se livre au lecteur en narrant une partie de son histoire, il y a des passages qui sont entre parenthèse où il s’adresse à sa soeur. Et inversement également. Ce sont des sortes d’interventions  qui n’apportent pas forcément quelque chose d’essentielle au récit ou pas tout le temps en tout cas. Heureusement, ce sont des éléments qui sont présents mais pas en grande quantité.

 

Sadie ainsi que Carter Kane sont nos protagonistes principaux. Leur éducation a favorisé nettement leurs comportements et surtout leurs caractères respectifs. Personnellement, je les apprécient tous les deux, ils se complètent beaucoup l’un et l’autre. Ils forment un sacré duo autant dans les moments de joies que de doutes. Leurs petites chamailleries apportent une touche d’humour plutôt chouette. Des querelles qui peuvent nous amener à nos souvenirs d’enfances. A côté, nous rencontrons les dieux égyptiens, de fortes têtes avec de sacré tempérament pour certains. L’ensemble harmonise la lecture au plus juste, ce qui nous donne un roman qui se lit vite et bien ; sans prise de tête ! 

 

Rick Riordan nous apporte un univers qui est riche, centré sur essentiellement sur l’Egypte : ses mythes, ses dieux… A part ceci, la magie a une grande place dans l’histoire qui se base par des hiéroglyphes ou alors des termes spécifiques. Un lexique permet réellement de tout saisir et de s’imprégner au mieux pour apprécier pleinement la lecture. Par ailleurs, vous y trouverez des créatures surprenantes, des gadget sympathiques. Je trouve que le monde apporté par l’auteur est idéal pour s’évader ! De plus, j’ajouterai à titre personnel que ce dernier est à mes yeux, un auteur incontournable. Il dépoussière les mythes pour donner un nouveau souffle, du sang neuf dans la littérature jeunesse. C’est propre, c’est simple et c’est bon, que demandez de plus ?

 

Encore une fois, une plume de qualité qui m’a ravi, entièrement conquise. J’ai refermé le livre avec quelques interrogations, les mêmes que Sadie et Carter puisque dans un sens, nous avons partagé une aventure commune. Le second volet se nommera Le trône de feu, et la quête se poursuivra donc en 2012. Si vous avez apprécié l’univers de Percy Jackson, il y a de fortes chances pour que vous trouviez votre bonheur dans cette nouvelle saga. En tout cas, cela a été mon cas, j’espère qu’il en sera de même pour vous…