Un voyage de deux semaines en Bretagne : c’est le cadeau fabuleux que se sont offert les jumeaux Max et Isabelle pour célébrer leurs 17 ans. Après une dizaine de jours passés à parcourir le pays, une pluie torrentielle les force à trouver refuge au Manoir de Bellotte. Dès la première nuit, Isabelle perçoit une présence dans la chambre qu’on leur a assignée. Présence qui, elle en est convaincue, menace son frère. Le phénomène aurait-il un lien avec les circonstances nébuleuses entourant la mort d’Isabelle de Bellouan, dite Bellotte, décédé en 1928 à la veille de son 17ème anniversaire ? Isabelle est bien décidée à éclaircir le mystère. L’étrange don qu’elle se découvre peu à peu la guidera dans sa quête de vérité…
Il est sorti le 19 mai 2011 aux Editions Michel Quintin, 222 pages, 14,50€
Mon avis:
Tout d’abord, sachez qu’il y a un mot qui m’a attiré vers ce livre, c’est sans aucun doute : Sorcière. J’aime tout ce qui est attrait la sorcellerie, la magie donc lorsque je tombe sur des livres qui traiterait éventuellement de mon sujet favoris, je ne peux que succomber. Par ailleurs, je souligne la qualité de la couverture, elle est juste magnifique avec une calligraphie qui attrape leur regard, sombre mais à la fois lumineuse. Beau travail de ce côté là, second élément qui a capté mon attention. Sincèrement jusqu’ici, ce livre avait tout pour me plaire. Néanmoins, j’avouerai que je me suis posée des questions sur le fait que l’ouvrage ne soit pas très épais. Comment peut-on boucler une histoire avec peu de pages ?
L’histoire n’a rien d’exceptionnelle en soi puisque nous sommes en présence de Max ainsi qu’Isabelle, ce sont de faux jumeaux mais pour marquer leur dix-septième anniversaire, ils ont soif d’aventure. Pour cela, ils décident de s’octroyer un beau voyage et fixe leur destination sur la Bretagne, la terre de leur grand-père. Dans un premier temps tout se passe pour le mieux, ils profitent au maximum de cette opportunité de découvrir de nouveaux horizons. Cependant, le jour où éclate un violent orage, la fratrie n’a guère le choix et s’obligent à se réfugier dans un manoir pour une nuit : Le Manoir de Belotte. Ils reprendront leur route dès le lendemain… Enfin c’est ce qu’ils se disent mais les choses prennent une autre tournure… Visiblement, cet endroit recèle un mystérieux secret qui faudrait percer pour que personne ne perde la vie…
Même si l’histoire est simple, ne présentant rien d’original, il y a une alchimie qui s’est formé entre ce bouquin et moi. Au point, de ne pouvoir l’expliquer avec des mots. Je crois qu’il faut le vivre pour comprendre réellement ce que je ressens. Toujours est-il que j’ai adoré que l’intrigue se déroule en Bretagne, puisque j’y vis moi-même.
En ce qui concerne le récit, je le trouve plutôt bien ficelé car nous sommes sous la narration d’Isabelle donc à la première personne pour être précise. C’est mon style préféré car cela permet une intimité plus étroite avec les personnages à mon sens. Lorsqu’on est plongé dans une narration à la troisième personne, c’est comme si l’auteur mettait volontairement une sorte de barrière. C’est un point qui se présente dans quelques-unes de mes découvertes livresques. Par moment, c’est dérangeant mais parfois, ça glisse comme sur des roulettes. En l’occurrence, pas besoin de se poser la question sur ce premier volet.
Bref, pour en revenir à nos moutons, souvenez-vous de la première interrogation que j’ai eu à propos du livre : Comment peut-on boucler une histoire avec peu de pages ? L’astuce est enfantin puisque l’auteur a centré principalement son récit sur le mystère du Manoir de Belotte en omettant le superflu tout simplement. Durant le début de l’histoire, Isabelle nous présente en quelques mots sa famille. Ensuite, elle explique le pourquoi du voyage, nous narre rapidement, le début de leur escapade et nous plongeons directement dans le vif du sujet. A titre personnel, je trouve que le choix d’Angèle Delaunois est juste parfait. Nul besoin d’être envahi par des descriptions inutiles ou des détails qui ne seraient pas les bienvenues, juste pour gonfler le nombre de pages. Aucun intérêt sincèrement surtout si cela n’apporte rien de précis aux lecteurs (mise à part peut-être de l’ennui non ?).
En ce qui concerne les personnages, j’ai ressenti que l’accent est davantage posé sur Isabelle que son frère. D’une part parce qu’elle est notre guide dans cette aventure mais également parce qu’elle est la pièce maîtresse du mystère qui plane sur le Manoir de Belotte. Ceci n’est que mon point de vue bien entendu. Max est nettement plus en retrait à mon sens. Est ce caractéristique de leur gémellité ? Je ne saurai l’indiquer précisément dans ce cas de figure, peu d’éléments pour l’attester à ce stade. Ce sont des personnes intéressantes qui ont soif de découvertes. Par ailleurs, je trouve qu’ils se sont bien complétés dans le récit. Chacun mettant à profit ses qualités respectives et son savoir-faire au service de l’autre. Isabelle et Max ont une grande complicité, je l’ai remarqué. Bref, un ensemble d’éléments qui m’ont permise d’apprécier nos protagonistes.
Sachez que je ne parlerai pas davantage du mystère du Manoir ni de Belotte. J’estime en tant que lecteur que ce sont des éléments qu’il est préférable de découvrir soi-même lorsqu’on plonge dans cette lecture. Si j’avais lu des détails concernant tout cela avant ma propre lecture, je l’aurai pris comme un pure spoiler uniquement. Et peu importe les explications ou quoi, ce n’est guère respectueux voilà tout !
Pour conclure, un point me chiffonne un peu car je ne vois aucun rapport entre le titre de la série et notre héroïne principale : Isabelle. Ce n’est pas faute d’avoir été attentive durant ma lecture mais sincèrement, je ne vois pas pourquoi l’auteur ou l’éditeur a intitulé sa série de la sorte. Toujours est-il qu’il n’est même pas question de sorciers ou de sorcellerie dans ce volet. J’ai cherché le lien, je n’ai pas trouvé. Il est vrai que la demoiselle est particulière, elle possède un petit talent personnel mais à mes yeux, ce n’est pas de la sorcellerie bien au contraire. Donc attention, le titre n’est pas un reflet exact de la réalité, vous êtes prévenus…
écrit par Tiboux