La chronique du roman » La nuit des pantheras » de Nina Blazon

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A la nuit tombée, les Pantheras errent dans la ville. Chacun pour soi et aucun pour tous, telle est la règle de ce peuple aux instincts de félins, qui cache à tous sa véritable nature. Le jour où plusieurs Pantheras sont assassinés, ça ne fait aucun doute : il y a un traître parmi eux. Alors, Gil se sent menacé. D’autant plus qu’il s’est entiché de Zoé, une jeune fille qui ignore encore qu’elle appartient, elle aussi, au peuple de la nuit… Osera-t-il enfreindre la loi ancestrale pour lui venir en aide ? Et Zoé lui accordera-t-elle sa confiance, dans un monde où règnent la méfiance et la peur ?

Il est sorti le 27 octobre 2011 aux Editions du Seuil Jeunesse, 448 pages, 16,90€

Mon avis:

J’ai été globalement déçu par « La nuit des pantheras ». Je m’attendais à mieux au vu du résumé qui s’annonçait prometteur.


La plume de Nina Blazon est limpide et plaisante. J’ai apprécié l’alternance des deux narrateurs qui se distingue par un changement de police et qui apporte une certaine vitalité au récit, vu la longueur des chapitres. L’intrigue est intéressante, cependant les trois quarts du roman sont lents, lourds et quelque peu monotones. On a l’impression qu’on lit une grande introduction et que l’histoire commence réellement que dans les 180 dernières pages. Effectivement, à partir de là, le livre devient intrigant et captivant avec actions et révélations. Et Nina Blazon arrive aisément à nous initier à l’univers des pantheras. C’est un monde hostile et violent avec de nombreux félins qui sont soit les chasseurs, soit les chassés. Pour survivre, il faut savoir que seule la loi de la jungle fait foi.

L’auteure a su créer un folklore fascinant et original en se basant sur la mythologie grecque (Hercule), l’Académie des Lynx (Galilée) ainsi que sur des légendes du peuple Bénin. Cela rend son récit crédible et attrayant. Cependant, on aurait aimé le découvrir tout au long du roman et non juste vers la fin.

En ce qui concerne les protagonistes, ils sont assez bien développés, mais Nina Blazon n’a pas réussi à les rendre attachants. On n’a pas ressenti ce lien se qui se forme par moments avec le lecteur et le narrateur. On fait la connaissance de Zoe, une jeune fille déterminée, mais aussi fragile. On l’accompagne dans ses débuts et son initiation dans ce monde dangereux et complexe qui est celui des pantheras. On a également, Gil, un pantheras rude, rebelle et énigmatique. Tout au long de l’histoire, il mènera un combat intérieur afin d’accepter ce qu’il est devenu. Zoe et Gil vont se soutenir mutuellement dans leurs douloureuses épreuves. Les autres personnages ont leur importance dans le déroulement de la trame, mais sont assez survolés.


Pour conclure :

« La nuit des pantheras » ne m’a pas convenue, une sensation de roman non abouti me reste une fois la dernière page tournée. Pourtant, Nina Blazon avait toutes les cartes en mains pour en faire un livre passionnant. Je n’ai pas accroché certainement dû au manque de rythme et d’approfondissement. Mais, je ne doute pas qu’il sera trouvé son public qui aime les histoires surnaturelles plus calmes avec une touche de romance.