Vingt années après Orgueil et Préjugés, nous faisons la connaissance des cinq filles d’Elizabeth et Darcy. Alors que leurs parents sont en voyage à Constantinople, les demoiselles viennent passer quelques mois à Londres chez leur oncle Fitzwilliam. La découverte de la vie citadine, des plaisirs et des disgrâces qu’elle offre, associée au caractère fort différent de ces jeunes personnes, va mener à des aventures – et des amours – inattendues, dans un cadre particulièrement mondain, où de nombreux individus se côtoient. On retrouve avec plaisir certains personnages créés par Jane Austen.
Il est sorti le 18 mai 2012 aux Editions Milady, 480 pages, 8,70€
Mon avis:
Une petite déception !
Le style de Elizabeth Aston est agréable bien qu’assez lourd par moments. La lecture perd de sa fluidité et devient de temps à autre ennuyeuse de par son intrigue fade, parsemée de détails inutiles et futiles, ce qui donne un rythme lent. De ce fait, on a eu beaucoup de mal à accrocher au roman. A contrario, on aurait apprécié plus de profondeur sur certains passages et sur les personnages qui sont survolés et qui auraient pu être captivants. En outre, la fin rattrape un peu le livre bien qu’il y ait une (trop) grande quantité de péripéties qui partent dans tous les sens et dont les dénouements sont trop rapides. On a l’impression que l’auteure a voulu mettre toute l’action et les rebondissements dans les 100 dernières pages, cela en devient presque ridicule.
Cependant, nous avons aimé le travail que Elizabeth Aston a fourni pour nous dépeindre les us et coutumes, les mœurs et les mondanités du 19 siècle. Du reste, il est intéressant de voir comment elle a abordé le sujet de l’homosexualité dans cette époque. Malheureusement, on en retient que les nombreux défauts de restrictions sociales et des principes de bienséances qui ne nous donnent guère envie de découvrir cette société qui préfère les femmes belles plus tôt que les pensantes. Elizabeth Aston nous entraîne dans un univers frivole où se trame complot, médisance, scandale, haine, rancœur et course à la dote au lieu de passion, d’amour et d’amitié. À cause de cela, on a eu du mal à être investi émotionnellement dans cette histoire. En ce qui concerne les multiples protagonistes, ils sont assez mièvres, peu développés et pas attachants. D’ailleurs, on se perd un peu au milieu de tout ce monde où aucun ne se détache vraiment à part Camilla, Alethea et Wytton, qui sont heureusement assez originaux et plaisants à suivre. On aurait préféré que Elizabeth Aston se concentre plus sur ces personnages sachant que les autres sont assez creux.
Pour conclure :
« Les filles de Mr Darcy » n’est pas le roman de l’année. L’histoire aurait pu être attrayante et accrocheuse si c’était moins confus. Dans cet opus rien n’a su réellement retenir notre attention. « Les filles de Mr Darcy » n’a pas su nous faire voyager, ni nous charmer, mais nous sommes sûrs qu’il sera trouver son lectorat.