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Voici une bd vraiment sympa, qui se veut légère, rythmée et déjantée à souhait !
Par contre, je préfère vous prévenir d’avance, il faut être un(e) adepte des zombies pour pleinement apprécier l’ouvrage, et surtout être doté d’un second degré béton. Car il est vrai qu’à certains égards, la religion en prend pour son grade.
Outre cela, l’histoire est prenante. Ce volume est découpé en plusieurs phases, qui relancent sans cesse l’intérêt du lecteur. Les changements de décor se multiplient et nous emmènent dans le bayou en compagnie d’une diseuse de bonne aventure, dans un western avec un colisée pour scène, ou encore sur une île un peu particulière où un savant fou, à la Cortex, tente de conquérir le monde. Tout ça avec des références rock bien senties, des bulles apparaissant de temps à autre pour siffloter une chanson du genre.
Mais ce que j’ai adoré, ce sont toutes les références planquées comme le nom du bateau « The Amy W. » (Amy Winehouse), les looks elvisiens de certains personnages secondaires et la bulle mémorable où nos quatre zombies traversent un pont à la file indienne, une scène qui n’est pas sans nous rappeler un passage pour piétons avec des Beatles dessus. J’ai également été réceptive à l’humour de notre groupe de rock morbide. Il pique un peu, faut avoir le cœur bien accroché, mais chapeau, car il fallait vraiment penser à certaines réflexions à double sens.
Exemple : dire à une momie qu’elle « fait bande à part ».
Je ne sais pas si quelques détails sont voulus, ou si c’est ma tête qui cherche à trouver des rappels d’œuvres culturelles connues, comme le coup des frères Winter qui me font penser à Dupont et Dupont de Tintin, qui ont des tatouages sur le corps à la Prison Break, sauf que la porte de sortie, ici, est une chanson, et la prison une île.
Les dessins sont tout à fait appropriés pour l’ambiance morbido-déjantée, le coup de crayon est nerveux et audacieux. Les bulles sont en général d’un vert sombre qui colle bien avec l’ambiance d’outre-tombe, et on a droit par moments à de superbes touches de couleurs, notamment un rouge vif pour le sang et assimilés ?
Mon passage préféré reste celui du concert avec tous les groupes concurrents qui ont chacun droit à des chansons tout à fait adaptées à leur style. Et le clin d’œil au festival de Woodstock (« Woodtonguestock ») avec ce message contestataire délivré en paroles.
Je concluerai en vous disant que ce volume est le second de la série, mais que ça ne m’a absolument pas gênée de ne pas avoir lu le premier. Surtout que les auteurs nous mettent des astérisques là où on nous renvoie aux rencontres faites dans le précédent opus.
La bd est sortie le 29 août aux éditions Fluide Glacial, au prix de 14 €.
écrit par Julie