La chronique sur le roman « Les Enquêtes de John de Wolfe, Tome 4: Le calice empoisonné » de Bernard Knight

Exeter, hiver 1194. il ne fait pas bon sortir la nuit tombée quand on est une jeune fille de bonne famille. Christina Rifford est sauvagement agressée et violée puis, quelques jours avant son mariage, Adèle de Courcy est retrouvée morte dans l’un des quartiers les plus sordides de la ville!

Le dénominateur commun de ces crimes est un certain Godfrey Fitzosbern, maître de la toute puissante Guilde des Orfèvres. Les familles des victimes et le shérif jurent de les lui faire payer mais le coroner John de Wolfe se rend vite compte que la situation est plus complexe qu’il n’y paraît.

Aidé de sa maîtresse, Nesta, et de ses deux compagnons, Thomas, le clerc défroqué, et Gwyn le Cornique, John dénoue peu à peu les fils de l’intrigue jusqu’à ce qu’une nouvelle tragédie ne vienne tout remettre en cause. La vérité est alors encore pire que celle à laquelle il s’attendait.

Parution le 19 septembre. Editions Pygmalion. 341 pages. 21,90€.

Mon avis :

John de Wolfe est coroner. Il mène des investigations sur les crimes dont le coupable n’est pas immédiatement identifiable ainsi que sur les affaires où la royauté est lésée financièrement.

Dans cet opus, le coroner est amené à enquêter sur plusieurs affaires, dont le vol d’une cargaison de bateau, le viol d’une jeune fille de bonne famille et l’homicide d’une seconde. Il est aidé par ses deux acolytes, Thomas, prêtre déchu, et Gwyn, valeureux guerrier.

L’ambiance austère, froide et malodorante du récit nous immerge dans le quotidien du moyen âge. Par des descriptions assez précises, sans être lourdes, l’auteur nous dévoile le mode de vie des habitants, les différences de classes et les mœurs plus ou moins dissolues de cette époque.

Bernard Knight sait maintenir un certain suspens dans l’évolution de l’enquête en utilisant quelques rebondissements, mais les investigations, époque oblige, sont plutôt simples et font surtout appel au bon sens des trois compères.

Les personnages, surtout celui du coroner, sont assez fouillés. L’auteur nous décrit leurs caractères (qui va souvent de pair avec leur physique), leurs relations et leur passé.

Bien qu’il s’agisse du quatrième volet des aventures de John de Wolfe, le lecteur n’est pas perdu. L’auteur met à sa disposition une carte ainsi que la liste des personnages récurrents qui peuvent s’avérer utiles.

Ce livre nous explique également le fonctionnement du système judiciaire en Grande-Bretagne en 1194. Cela est toutefois assez confus puisque la justice fin XXIIe siècle était aléatoire. Je n’ai ainsi pas réellement saisi le rôle de chacun.

De plus, l’époque m’étant peu familière, j’avoue avoir consulté plus souvent qu’à l’accoutumée mon dictionnaire et avoir dû relire certains passages.

En conclusion :

Un roman intéressant et dépaysant, mais dont l’intrigue est un peu légère. À lire pour les descriptions des conditions de vie et des paysages.

écrit par Jess