La chronique du roman « Une aventure d’Alexia Tarabotti, Le Protectorat de l’ombrelle, tome 4 : Sans coeur » de Gail Carriger

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Lady Alexia Maccon a de nouveau des problèmes.

Sauf que cette fois, elle n’y est vraiment pour rien. Un fantôme fou menace la reine ! Alexia mène l’enquête… jusque dans le passé de son époux. Pendant ce temps, sa soeur rejoint le mouvement des suffragettes, Madame Lefoux met au point sa dernière invention mécanique et des porcs-épics zombies envahissent Londres, le tout une nuit de pleine lune.
Alexia découvrira-t-elle qui tente d’assassiner la reine Victoria avant qu’il ne soit trop tard ? Loups-garous et vampires verront-ils le soleil se lever ? Et qui ou quoi, exactement, a élu résidence dans le deuxième dressing préféré de Lord Akeldama ?

Il est sorti le 7 novembre 2012 aux Editions Orbit, 319 pages, 16,90€.

Mon avis:

Une lecture jubilatoire !

Ce fut un bonheur de retrouver la plume singulière, entraînante et pleine d’esprit de Gail Carriger.

On est plongé dans l’Angleterre victorienne, où subtilités sociales, inventions technologiques et créatures surnaturelles se mélangent avec brio et harmonie. L’auteure nous offre une intrigue passionnante, bien maniée et mystérieuse. On se retrouve au milieu d’une avalanche de rebondissements et de révélations surprenantes. On est captivé du début à la fin par cette aventure qui a un goût de conspiration, de vengeance, de thé et de tarte à la mélasse.

Parlons de l’histoire.

On rejoint notre pétulante Alexia ronchonneuse, qui approche dangereusement de son terme. Suite à une rumeur, colportée par un spectre, qui serait un complot visant à assassiner la ReineAlexia ne peut s’empêcher de mener l’enquête même si pour cela elle doit se dandiner dans tout Londres avec son outrageuse circonférence. Elle fera ce en quoi elle est la plus douée, régler les problèmes et remettre de l’ordre dans ce chaos. De tout ceci en découleront des situations difficiles et cocasses, d’où se déterreront de nombreux secrets qui touchent les gens à qui elle tient, notamment son mari.

En même temps, la menace qui pèse sur son enfant est toujours présente, des porcs-épics zombies font leurs apparitions, sa sœur vient vivre chez elle et un céphalopode gigantesque risque de détruire la ville…

Autant dire que notre pauvre sans âme n’en a pas fini avec les ennuis et aussi de courir partout dans Londres, sous le signe de la pleine lune, qui apporte généralement son lot d’influence.

En ce qui concerne les protagonistes, on retrouve tous ceux des opus précédents. Ils sont plaisants, amusants et fascinants avec leurs dialogues piquants et intelligents. On découvre de nouveaux aspects et facettes de leurs personnalités, c’est assez inattendu. On en apprend plus sur le père d’Alexia, sur le professeur Lyall où encore sur Félicité.

Biffy est touchant, il a du mal à se faire à sa récente nature et monseigneur Akledama nous montre un côté sournois.

Quant à notre célèbre couple, leur relation évolue et ne cesse de s’intensifier. Conall nous dévoile une part de lui plus sensible, tendre et prise aux doutes. Il est attendrissant, d’ailleurs, on a toujours su que sous ses airs de bourru se cachait un grand cœur !

Pour ce qui est de notre Alexia, elle est égale à elle-même,impétueuse, pragmatique et loin de se conformer aux idéaux de la société de l’époque.

Pour conclure :

Avec « Sans cœur », Gail Carriger ne nous déçoit pas et la magie opère toujours… Les tomes se succèdent, mais ne se ressemblent pas, ce n’est jamais ennuyeux. Ce fut une lecture délicieuse, l’histoire est passionnante, la trame est bien rythmée avec une foule de personnages hauts en couleur. Je crois que c’est un des meilleurs romans de la saga. J’ai hâte de lire la suite, même si cela annoncera la fin des aventures de notre sans âme, car une page se tourne pour la meute et la famille Maccon. Un avenir inconnu s’offre à eux…