La chronique du roman « The killing » de David Hewson

9782290054420FS

Le corps d’une jeune fille sauvagement agressée est retrouvé dans le coffre d’une voiture au fond d’un lac. Entre la famille ébranlée et un politicien en lice pour la mairie, la police croise indices et alibis.

20 jours d’investigation qui vont changer le cours de leurs vies!

Éditions J’ai lu. 925 pages. 8,90€. Il est sorti le 5 septembre 2012.

Mon avis :

Ce livre est tiré de la série télévisée du même nom. J’avoue ne pas l’avoir regardée, je ne peux donc pas vous dire si le récit lui est fidèle.

Le commissaire Sarah Lund aborde son dernier jour au Politgarden avant son départ pour la Suède. Elle fait la rencontre de son remplaçant, Jan Meyer, lorsque le cadavre de Nanna Birk Larsen est découvert. Afin de laisser un peu de temps au nouveau venu pour s’installer, la commissaire l’accompagne pour le début de l’enquête.

Les investigations vont mettre à jour plusieurs suspects du cercle familial ou du milieu politique local. Sarah et Jan vont examiner chaque piste et remonter jusqu’à un meurtre commis vingt ans plus tôt. Alors que les deux enquêtes s’entremêlent, la traque de l’assassin sera plus longue et plus tortueuse que Sarah ne l’avait prévu.

L’auteur a presque réussi à rendre dans son récit l’atmosphère si particulière des thrillers nordiques. L’ambiance est froide, humide, presque glauque.

David Hewson décrit très bien les décors et les attitudes, les détails sont nombreux, mais toujours utiles. Le tout vous permet de bien visualiser les scènes, mais laisse tout de même place à l’imagination.

Les personnages sont très fouillés. L’auteur met en évidence leur caractère grâce à leur faille, leurs doutes et leurs ambitions.

Jan a eu quelques déboires par le passé. Sa mutation est une deuxième chance. Il aspire au calme et ne veut pas faire de vagues afin de garder son poste. Il tente de calmer les ardeurs de Sarah, qui se moque du règlement, mais se laisse souvent entraîner par la commissaire.

L’attitude et la personnalité de Sarah sont assez difficiles à comprendre. Obsédée par l’enquête, elle renonce à toute vie sociale et rompt avec sa famille. Elle met en danger sa vie et celle d’autrui dans le seul but de résoudre le mystère de la mort de Nanna. Il est malaisé d’éprouver de la sympathie pour cette « justicière inconsciente ».

Les personnages secondaires sont assez fournis et cachent de nombreux secrets. Mais le volume assez imposant du roman nous permet de découvrir chacun de leurs travers.

L’intrigue connaît ainsi plusieurs rebondissements. Le récit est rythmé, le suspens est maintenu jusqu’au dénouement de l’enquête qui se révèle bien sombre.

Pour conclure :

« the killing » est un polar à l’ambiance sombre et au suspens prenant. 

Ecrit par Jess