Le premier tome d’une trilogie de dystopie très forte qui mêle magie et technologies. Un beau roman d’apprentissage au coeur d’un univers impitoyable dans lequel les adolescents sont traités en esclaves. L’une d’entre eux se rebelle avec quelques autres. Au bout du chemin : la découverte de soi-même, un monde meilleur, et l’amour.

Il sort le 16 janvier 2013 aux Editions Milan collection Macadam, 352 pages, 15,20€.

Mon avis:

Une lecture addictive !

 

La plume de Meagan Sponner est fluide et élégante avec un style descriptif léger, qui nous permet facilement de nous plonger dans cet univers dystopique.

L’atmosphère y est inquiétante, obscure, empreinte de magie et de mécanique. La trame est bien construite et amenée avec un rythme entraînant. L’auteure a su me séduire. Dès les premières pages, on est pris dans un tourbillon de rebondissements et de révélations.

Meagan Spooner arrive même à nous surprendre, ce qui est assez rare lors d’un premier opus. Elle nous fait voyager dans un monde aux paysages à l’esthétisme éblouissant et effrayant où les chemins sont pleins de recoins obscurs, et l’on ne sait jamais ce que l’on peut y trouver (mecanimaux, cannibales…)

Tout y est bien développé (les lois, les règles, la magie…) même si au départ, j’ai été un peu perturbée par le vocabulaire propre au livre que l’auteure a imaginé. Mais au fil des pages, tout cela s’éclaircit même s’il nous reste beaucoup à découvrir.

Parlons de l’histoire.

Syrli vit dans la dernière ville, le dernier bastion de la civilisation. Le monde a été ravagé par des guerres et des événements cataclysmiques. Cette ville est protégée par un dôme de magie, source artificielle qui permet de créer tout un écosystème. Chaque année, les enfants passent par un rite pour passer à l’âge adulte, et celui-ci déterminera leur avenir. Lors de ce passage, les adolescents doivent donner de l’énergie pour assurer la force du mur qui les protège des dangers de l’extérieur.

Quand c’est enfin le tour de Syrli, rien ne se passe comme prévu, et elle se voit contraindre de fuir pour éviter une vie d’esclavage et de souffrance. Dès lors, on la suivra dans son périple au-delà du mur. Elle y découvrira le monde réel, ce qui l’émerveillera mais lui fera également peur. Cependant, le danger rôde partout sur cette terre de violence, de désolation et d’hostilité.

Dans cette aventure, Syrli fera la connaissance d’un mystérieux garçon sauvage et d’une machine douée d’intelligence et d’instinct de préservation.

En ce qui concerne les personnages, ils sont plaisants, touchants, par contre relativement peu développés en dehors de Syrli. J’ai éprouvé une tendresse particulière pour le jeune homme sauvage qui pique vraiment ma curiosité.

Quant à notre héroïne, elle est têtue, déterminée, elle ne prend pas forcément les bonnes décisions. Toutefois, au cours de la lecture, elle deviendra plus forte, moins innocente et prendra en main son existence pour découvrir qui elle est et ce qu’elle est.

Pour conclure :

 

« Syrli, T1 » est un premier tome intrigant basé sur un scénario intéressant. Une histoire où se mêlent secret, manipulation et trahison. Une dystopie mélangeant le fantastique et une touche de Steampunk.

L’aventure ne fait que commencer, j’ai hâte de voir où les pas de Syrli vont nous mener.