La chronique du roman « Les Mères » de Samantha Hayes

9782749130453

Claudia est enceinte et au comble du bonheur. Elle s’épanouit également dans son métier d’assistante sociale. Quand son mari apprend qu’il va devoir partir en mission pour l’armée, le couple doit se mettre en quête de la nanny idéale. Zoé Harper, charmante jeune femme aux références impeccables, s’impose comme la perle rare, et s’installe chez eux. Mais il apparaît bientôt que Zoé n’est pas là uniquement pour garder les enfants… et que sa détermination à entrer à leur service cache de mystérieuses intentions.

Pendant ce temps, l’inspecteur Lorraine Fisher enquête sur une affaire qui terrorise la ville : le meurtre d’une femme sur le point d’accoucher. Bientôt, une seconde femme enceinte est tuée dans des conditions similaires. Une troisième future mère ne tardera pas à venir alourdir la liste des victimes.

Il est sorti le 25 avril 2013 aux Editions Le Cherche Midi, 20€.

Mon avis:

« Les mères » n’est pas ce genre de thriller survitaminé où des rebondissements surgissent à chaque coin de feuille. C’est un roman d’ambiance, totalement ancré dans un quotidien crédible et c’est sans doute ce qui engendre le malaise diffus que le lecteur ressent.

Le roman souffre, à mon sens, de quelques longueurs, mais une fois la dernière page tournée, tout ceci est assez vite oublié.

Oui, oublié, parce que quel final ! Ce livre ne se conçoit et et ne prend véritablement sa raison d’être que par cette fin magistrale, ébouriffante. Une fin assez inattendue, tant le lecteur était tenu au chaud jusque là par la prose de l’auteure.

Ce roman est par moment glaçant, tout en suggestions (et c’est un homme qui parle, je n’ose imaginer l’effet qu’il peut faire sur une maman).

Hors de question d’éventer (d’éventrer ?) cette intrigue. Tout juste peut-on dire qu’elle s’inscrit dans la droite ligne du récent roman de l’anglaise Penny Hancock « Désordre ». Une vraie ambiance et un vrai ton à l’anglaise.

Ce récit à trois voix s’avère donc au final étonnamment bien monté, propose des personnages plutôt bien campés, et se construit sur les thèmes universels que sont la vie de couple, la maternité et les malaises qui peuvent en découler.

Bon je m’en vais réfléchir au « comment » j’ai pu me faire abuser à ce point par cette fin ;-).

Ecrit par Gruz