La chronique du roman « Alice Allevi, T2: Un secret n’est jamais bien gardé » d’Alessia Gazzola

9782258102392

Interne en dernière année de médecine légale, Alice Allevi mène une nouvelle enquête aux côtés du commissaire Calligaris. Konrad Azais, écrivain de renom, a été retrouvé mort chez lui. Quelque temps auparavant, l’homme avait écrit une lettre dans laquelle il déshéritait ses enfants au profit d’une inconnue. Ses ayant droit originels l’ont-ils éliminé avant que sa fortune ne leur échappe ? Alors qu’elle cherche à élucider cette affaire, Alice comprend que la clef du mystère réside sans doute dans les relations complexes et obscures qu’Azais entretenait avec feu Olivier Volange, son meilleur ami de jeunesse et écrivain raté.

Edition Presses de La Cité. Parution le 6 juin 2013. 370 pages. 21,50 €.

MON AVIS :

J’avais beaucoup aimé le tome 1, « La mauvaise élève », qui nous présentait l’héroïne, Alice, médecin légiste en dernière année d’internat qui, en plus d’être adorablement maladroite, fourrait son nez là où il ne valait mieux pas, devenant enquêtrice malgré elle.

Cette suite est sans conteste sympathique, mais je trouve que le récit a perdu en peps au profit de l’enquête menée ici, ce qui devrait réjouir ceux qui pestaient contre le fait qu’on abordait un peu trop la vie privée d’Alice précédemment. Me concernant, si les investigations noient indéniablement le poisson jusqu’au bout pour débusquer le coupable, cet aspect du récit m’a parfois pesée car on percevait une certaine redondance dans la façon d’amener les découvertes ou minces revirements.

Quoi qu’il en soit, ma lecture aura tout de même été très agréable parce que je l’aime beaucoup notre petite Alice qui ne sait toujours pas sur quel pied danser sentimentalement parlant entre Claudio, son supérieur Don Juan mais revêche, et Arthur, le fils du Suprême, son patron, qui a la bougeotte. L’auteure a gagné en maturité de plume, cela se ressent nettement dans les descriptions, et l’on conserve, en plus, l’humour frais qui avait fait le succès de son premier opus.

L’intrigue, quant à elle, se focalise cette fois-ci sur une grande famille, les Azais, dont le patriarche est un auteur émérite qui a fait des choses contestables dans son passé qui vont rejaillir à la figure de ses enfants à sa mort, qui est, de surcroît, des plus suspectes, donnant à nos légistes matière à s’arracher quelques cheveux.

À noter que j’apprécie toujours autant les focus sur l’entourage d’Alice (sa colocataire, son frère, ses amies et amoureux), car cela confère une crédibilité à la vie de notre légiste au grand cœur.

Au plaisir de lire la suite.

Ecrit par Julie