La chronique du roman « Le voleur de regards » de Sebastian Fitzek

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Celui que les médias berlinois ont surnommé le Voleur de regards vient une nouvelle fois de frapper. Comme à son habitude, il a tué une femme avant d’enlever son enfant. Dans la main de sa victime : un chronomètre qui a commencé à égrener les secondes…

Mais, cette fois, on a également retrouvé le portefeuille d’Alexander Zorbach sur la scène de crime. Ancien flic devenu journaliste, celui-ci est alors pris dans l’engrenage du jeu machiavélique auquel se livre le Voleur de regards.

Zorbach sait qu’il dispose de 45 heures et 7 minutes, pas une de plus, pour découvrir l’endroit où l’enfant est retenu prisonnier – et ainsi prouver son innocence. Passé ce délai, il sera trop tard. On ne retrouvera qu’un cadavre. Le compte à rebours est lancé…

Editions l’Archipel. Paru le 6 mars 2013. 350 pages. 22€

Mon avis :

Alexander Zorbach, ancien policier reconvertit en journaliste d’investigation, surprend un message radio sur la fréquence de la police, rapportant un nouveau meurtre du Voleur de regards, un tueur en série. Le journaliste est le premier civil à se rendre sur les lieux du crimes au grand étonnement du chef Stoya, selon qui aucun message n’aurait été transmis. Zorbach se croit alors victime d’hallucinations. Pendant que le journaliste consulte son psychiatre les enquêteurs découvre une pièce à conviction l’incriminant sur la scène du crime. Zorbach devient ainsi le principal suspect de la police et le pion du Voleur de regards.

Aidé d’une physiothérapeute, Alina, qui pense avoir été en contact avec le meurtrier, il mène l’enquête afin de découvrir où sont cachés les enfants et qui se cache derrière ce jeu macabre.

Sebastian Fitzek a un style vraiment prenant. Sa maîtrise de l’angoisse est exceptionnelle.

Dans ce récit il mêle le surnaturel et l’horreur ce qui donne une ambiance très angoissante, vraiment particulière. J’ai difficilement fermé le livre en cours de lecture tellement j’étais prise dans l’histoire.

Le récit est fait à rebours, chaque début de chapitre nous rappelle qu’il y a urgence à retrouver Tobias et Léa, les enfants disparus. La narration est partagée par plusieurs narrateurs : on a ainsi le point de vue du journaliste, de Stoya mais aussi de Tobias et d’Alina.

L’intrigue est réellement prenante et j’avoue avoir été bluffée par le final vraiment inattendu. L’auteur nous amène à douter de l’existence même de certains personnages et l’on devient quasiment paranoïaque.

Le récit est centré sur Alex Zorbach ancien policier qui a rendu sa plaque à la suite d’une opération au cours de laquelle il a abattu une femme. Le journaliste a suivi une thérapie et consulte encore régulièrement son psychiatre. Son état psychique ne joue pas en sa faveur et conforte la police sur sa culpabilité. On prend rapidement pitié pour l’ex-policier, ses doutes font de lui un personnage très humains.

Alina, jeune femme de 25 ans aveugle et physiothérapeute, pense être entrée en contact avec le meurtrier lors d’une séance de massage et pouvoir aider Zorbach. Sa personnalité est assez développée et loin des clichés des personnes non-voyantes que l’on peut avoir.

Comme le laisse entendre l’auteur, j’espère que l’on retrouvera le duo dans une prochaine enquête.

Pour conclure :

Une merveille de suspens ! Un final surprenant. À lire !

Ecrit par Jessyca