La chronique du roman « Wunderkind, tome 1 : La pièce d’Argent » de G.L. D’Andrea

septembre 5

Caius Strauss, un garçon taciturne, voit sa vie basculer le jour où Herr Spiegelmann lui offre une pièce d’argent. Sous ses yeux, apparaît un quartier inquiétant, près de Montmartre, appelé « le Dent de Nuit ». Par une nuit d’orage, d’horribles créatures griffues aux dents pointues surgissent dans sa chambre. Grâce à un homme en noir, Caius échappe de peu à la mort. Il trouve refuge au Dent de Nuit…
Il apprend bientôt qu’il est le Wunderkind, l’élu, et que des hommes sont prêts à donner leur vie pour le protéger.

Il est sorti le 19 septembre 2013 aux Editions Bayard jeunesse, 345 pages, 15,90€.

Mon avis:

Caius Strauss est un garçon taciturne de 14 ans. Il voit sa vie chamboulée, le jour où un homme étrange au visage lunaire et au regard courroucé, se présentant comme son oncle, lui offre une pièce d’argent. Cette dernière va le faire basculer dans le chaos et lui ouvrir les portes d’un quartier qui ne se trouve sur aucune carte : Dent de Nuit.

Dès lors, nous voyagerons au côté de notre héros dans un Paris obscur et mystérieux où une révélation attend Caius… Il est le Wunderkind, dont certains sont prêts à tout pour le sauver, alors que d’autres sont prêts à tout pour le tuer.

Le style D’Andrea G.L. est efficace, vivant et très cinématographique. De ce fait, on plonge aisément dans son univers de ténèbres et d’horreur, à l’ambiance oppressante. Le rythme est soutenu, on ne s’ennuie jamais, d’autant plus que nous avons de nombreux points de vue sans que ce soit source de confusion.

Pour ce qui est de l’intrigue, elle a plusieurs ramifications dont le centre est le Wunderkind. C’est bien construit. Nous nous retrouvons au milieu d’une guerre entre le Bien et le Mal, et même, si cela n’est pas très original de prime abord, c’est mené de mains de maître. On est assailli par la douleur, la frustration, la rage et la quête de soi des personnages.

En ce qui concerne le monde qu’a créé l’auteur, il est sinistre, complexe, riche et bien expliqué. C’est très original avec un folklore très intéressant. Je dirais que c’est le point fort du roman.

On est dans un univers de magie qui peut avoir des répercussions bonnes comme mauvaises et où il y a toujours un prix à payer pour son utilisation. D’Andrea G.L a une imagination débordante, ses créatures sont uniques. On découvre des monstres aux baisers mortels, d’autres aux griffes acérées, certaines avides de sang où encore des cadavres qui ont la capacité de transformer la réalité. Mais nous avons aussi des plus classiques comme les lycanthropes et des êtres sans scrupules et assoiffés de pouvoir.

Quant aux protagonistes, ils sont très nombreux, et bien que chacun a sa propre histoire, son secret et son propre objectif, ils gravitent tous autour de Caius. Tous ces caractères hétéroclites nous offrent moult révélations et retournements de situations qui sont parfois surprenants.

D’ailleurs, nul n’est ce qu’il paraît dans cette histoire, les bons ne le sont pas forcément.

Pour notre héros, il est courageux, débrouillard et il essayera de faire face du mieux qu’il peut à ce qui lui arrive.

Pour conclure :

« La pièce d’argent » est une dark fantasy prenante et intrigante mélangeant vengeance, pouvoir, destiné et amour maudit.

Dans cet opus, l’auteur met bien les bases en place, mais beaucoup de questions demeurent sans réponses. Ce n’est qu’un début, une introduction dans cet univers inquiétant. Je lirai la suite avec plaisir.

C’est violent, sanglant et glauque à souhait ! Âmes sensibles s’abstenir…