La chronique du roman « Le dragon Griaule » de Lucius Shepard

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Long de presque deux kilomètres du museau à la queue, haut de plus de deux cents mètres, pesant plusieurs milliers de tonnes, telles sont les mensurations de Griaule. le dragon qui, des siècles durant, fit régner la terreur sur la vallée des Carbonales. Jusqu’à ce qu’un puissant magicien le pétrifie pour l’éternité. Pourtant Griaule n’est pas mort : au cœur de la montagne qu’est devenu son corps. son esprit rumine sans relâche de funestes pensées, dont la noirceur corrompt irrémédiablement toute vie dans la vallée…

Il est sorti le 11 septembre 2013 aux Editions J’ai Lu, 672 pages, 9,90€.

Mon avis:

« Le dragon Griaule » est un roman constitué de plusieurs nouvelles, toutes articulées autour d’un dragon. Griaule a été pétrifié il y a des milliers d’années par un puissant sorcier. Depuis, il est toujours vivant, mais endormi et immobile. A tel point qu’il fait partie du paysage, à l’image d’une chaîne de petites montagnes. Des Hommes vivent sur ses flancs, dans des villages renfermant les plus vils d’entre eux (voleurs, assassins…). Malgré sa condition, le dragon exerce une influence sur les Hommes, et c’est ce qui nous est raconté à travers ces nouvelles.

Ces 6 histoires forment donc un ensemble cohérent, avec un fil conducteur très intéressant. Malheureusement, cela n’a pas suffit à me faire apprécier ce roman.
Certaines histoires ont de grosses ellipses temporelles (comme « L’homme qui peignit le dragon Griaule » et « La fille du chasseur d’écailles ») et cela m’a donné l’impression que l’auteur survolait son récit. C’est dommage car ce sont justement les deux nouvelles qui ont le plus retenu mon attention. Il en va de même pour « La maison du menteur » qui est bien mais trop courte. D’autres histoires (« Le crâne » et « La maison du menteur ») sont gâchées par les personnages (leur passé ou pratiques).

 

En effet, je ne me suis pas attachée aux protagonistes qui sont, à mon sens, bien trop originaux ou hors normes. Leur sexualité est omniprésente, et ce n’était pas franchement utile. Entre une nymphomane, une victime d’abus sexuels, des incestueux, une débauchée, une victime de pédophile, un adepte du triolisme avec mère et fille… pour moi c’en est trop et ce n’est pas du tout ce que j’attends d’un roman fantasy.

En somme, le postulat de départ était prometteur, tout comme le synopsis. Malheureusement je n’ai pas du tout accroché aux histoires, et ma lecture a été gâchée par la sexualité déviante bien trop présente. 

Ecrit par Noémie