La chronique du roman « Les faucheurs sont les anges » de Alden Bell

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Temple a quinze ans. Elle ne peut se souvenir du monde tel qu’il était avant, il y a vingt-cinq ans… Avant que les morts ne reviennent à la vie, avant de se retrouver seule ou presque, sans personne d’autre qu’elle-même pour assurer sa survie. Heureusement, elle semble faite pour ça, et son périple sur les routes des États-Unis lui permet de se nourrir chaque jour de la beauté du monde. Pourquoi, dès lors, éprouver le moindre ressentiment pour les autres : les limaces, les sacs à viande… les zombies.

IL est sorti le 29 août 2013 dans Collection Folio SF,Editions Gallimard, 7,70€.

Mon avis:

Dans « Les faucheurs sont les anges », nous suivons la vie de Temple, une adolescente orpheline de 15 ans. Elle s’est habitué au monde tel qu’il est devenu, c’est à dire infesté de zombies, car elle n’a connu que cela. Temple erre sur Terre depuis toujours, dans ce nouveau monde terne et blafard, où l’Homme est tout aussi dangereux que les créatures amatrices de chair humaine. Temple quitte le phare où elle avait élu domicile, car les zombies commencent à s’en approcher. Elle se décide à trouver un nouveau foyer, et c’est alors qu’elle tombera sur une communauté de gens vivant dans des buildings. Les choses ne vont pas se dérouler comme elle l’avait imaginé et Temple est obligée de partir pour échapper à ses poursuivants.Dans son « road trip » à travers les Etats Unis, Temple va rencontrer pas mal de personnes. Bien qu’elle ne veuille pas nouer d’amitié, ni s’attacher, estimant (presque à juste titre) que cela ne peut que constituer un fardeau, elle va bousculer ses habitudes sociales. Notamment avec Maury, son « idiot » qu’elle ramasse au bord de la route. Je les ai trouvés plutôt « mignons » tous les deux, formant un duo atypique mais qui marche.

L’histoire du roman est plutôt sympathique, même si elle m’a fait penser à un épisode de la série « The walking dead » où il ne se passerai pas grand chose. Certains faits et événements m’ont paru un peu étranges et tirés par les cheveux (la détermination illogique de Moïse, les humains mutants, l’essence et les voitures toujours en état après plusieurs décennies, la nourriture des magasins toujours comestible…). En revanche, les flashbacks dans le passé sont intéressants et permettent de mieux cerner le personnage de Temple. C’est une jeune fille un peu blasée avec un tempérament de dure à cuire, et sa force d’esprit m’a parue tout à fait naturelle. Vivant seule dans cette ambiance de fin du monde, on comprend aisément son regard trop pratique sur la vie.


Le style d’écriture, ou plutôt la mise en page, m’a agacée. Les dialogues sont mélangés avec la narration, sans distinction ni ponctuation (pas de tirets, ni guillemets, rien). Le fait de devoir me concentrer pour ne rien rater m’a gâché mon plaisir.
Je regrette aussi qu’on ne sache rien sur l’arrivée des zombies. Même si Temple n’était pas née à ce moment, là, il aurait été facile pour l’auteur d’introduire cela dans un dialogue. De plus, le monde est peut être devenu une terre de désolation, mais les zombies ne font vraiment pas flipper. Ils semblent inertes, fades et non agressifs. C’est dommage.

En somme, « Les faucheurs sont les anges » était une lecture sympathique, mais sans plus. Le roman ne me laissera pas un souvenir impérissable. Certains choix du scénario et le style d’écriture ne m’ont pas convaincue.

Ecrit par Noémie