La chronique du roman « Psycho killer » d’Anonyme

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Tout semble paisible à B Movie Hell, 3672 habitants. Jusqu’au jour où un tueur mystérieux portant un masque en forme de crâne, surmonté d’une crête iroquoise rouge, se mette à assassiner tranquillement certains des habitants de la ville. Le FBI confie l’affaire à un couple d’enquêteurs, Milena Fonseca et Jack Munson, surnommé le Fantôme, spécialiste des opérations clandestines. Bientôt de mystérieux liens apparaissent entre cette terrifiante série de meurtres et un projet top secret du Département d’Etat, l’opération Blackwash. Alors que la paranoïa s’empare de la ville, la collaboration entre le FBI et les autorités locales s’annonce difficile. Les habitants de B Movie Hell, bien décidés à garder leurs nombreux secrets, entendent en effet résoudre seuls et sans aide extérieure cette histoire aussi terrifiante qu’enigmatique.

Après sa tétralogie consacrée au Bourbon Kid, Anonyme nous offre un slasher jubilatoire en forme de clin d’oeil aux films de série B. Est-il possible d’y résister ?

Il est sorti le 10 octobre 2013 aux Editions Sonatine, 20€.

Mon avis:

Bienvenue à B Movie Hell, petite bourgade paisible de 3672 âmes. Paisible… Jusqu’au jour où un tueur, avec un masque affichant un sourire maléfique avec au-dessus du crâne une bande de cheveux rouge, décide de faire un véritable carnage.

Dès lors, la quiétude de cette ville se voit chamboulée. En plus de l’assassin, des agents du FBI arrivent pour le traquer.

Mais tout cela n’est pas au goût des habitants, qui ont pour habitude de régler eux-mêmes leurs problèmes et à leur manière…. car, ils se pourraient bien qu’ils cachent quelque chose…

 Absolument jubilatoire !

Anonyme nous transporte aisément dans son univers déjanté aux références cinématographiques des années 80 passant par « Halloween », « Terminator » ou encore « Dirty Dancing ».

On est happé dans cette histoire dès les premières pages. Le rythme est soutenu et l’on ne s’ennuie jamais entre actions et de nombreux retournement de situations.

Quant à la trame, elle est menée de mains de maître. L’auteur nous balade facilement, jusqu’à ce qu’il nous offre les réponses à nos questions. On est tenu en haleine du début à la fin. C’est sobre et efficace et j’avoue que Anonyme m’a surprise plus d’une fois.

Tout du long de notre lecture on se demande pourquoi ce psychopathe a jeté son dévolue sur B Movie Hell, qui seront ses prochaines victimes et pourquoi ?

En ce qui concerne les protagonistes, personne ne semble être ce qu’il est. Ils sont hauts en couleurs, sournois et complètement barrés. Nous avons Jack Munson agent du FBI décati et qui a pour seule compagne sa bouteille de rhum.

Mellcamp qui dirige toute la ville, il est libidineux et propriétaire du bordel « au minou joyeux ». On fait la connaissance aussi de Bébé, une jeune femme de 19 ans, qui essaye de fuir ce bled paumé et ce boulot imposé dans cette maison close, tout en rêvant du prince charmant qui la libérera de cette existence sordide .

Et nous avons l’Iroquois, ce tueur imprévisible et qui n’a peur de rien. Je dois avouer que je n’ai pas pu le détester, quand on sait ses motivations, bien que sa façon d’agir soit un peu excessive…

Pour conclure :

« Psycho Killer » est un thriller décalé et à l’humour noir. On se croirait dans un film à la Quentin Tarantino, ce qui est plutôt flatteur. C’est sanglant, une vraie boucherie avec une pluie de cadavres découpés, de sexe et de rock !

C’est trash et plein de clichés totalement assumés et mon dieu que c’est bon !

J’espère que Anonyme nous prépare une suite.

Coup de cœur !