La chronique du roman » Vert-de-gris » de Philip Kerr

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1954. Alors qu’il tente de fuir Cuba en bateau, Bernie Gunther est arrêté par la CIA et transféré à la prison de Landsberg à Berlin. La guerre froide fait rage et les Américains, qui ont besoin d’informations sur l’Allemagne de l’Est et les Soviétiques, passent un marché avec Gunther : sa liberté dépendra de ce qu’il leur révélera sur un ancien de la SS, Erich Mielke, le chef de la nouvelle Stasi. Au fil des interrogatoires qu’il subit, Gunther se raconte : son entrée dans la SS, la traque des communistes allemands dans les camps français, les mois passés en URSS comme prisonnier de guerre, et sa volonté farouche de sauver, à tout prix, sa peau.

Il est sorti le 26 février 2014 aux Editions Le livre de poche, 8.10€.

Mon avis:

Partenariat

Un grand merci au Livre de poche pour ce roman. La série de Philip Kerr est une de mes préférées. C’est un auteur dont j’attends avec impatience chacune de ses parutions. Vert-de-gris se situe tout de suite après Une douce flamme.

Bernie face à son passé

Je lis cette série depuis ses débuts et je savais donc que le personnage principal était dans la Waffen SS pendant la Seconde Guerre mondiale. En revanche, l’auteur n’a jamais réellement dit ce que Bernie Gunther avait fait durant cette période. A travers les différents interrogatoires que les Américains lui font subir, le détective se replonge dans ses souvenirs et je sais enfin ce qu’il s’est passé durant cette période et dont le personnage central ne parlait jamais, laissant ainsi une zone d’ombre. Cela faisait aussi le charme de l’histoire avec cette part de mystères.

Cependant, je ne suis absolument pas déçue que le mystère ait été levé. J’ai vraiment aimé la manière dont l’auteur a construit ce roman. Il se démarque sensiblement des autres tomes car il n’y a pas réellement d’enquêtes qui doivent être résolues. Philip Kerr nous amène, durant une grande partie du roman, dans les souvenirs de Bernie, notamment ceux qui concernent un certain Erich Mielke qui a réellement existé. Il faut notamment le chef de la STASI. C’est bien plus la fin qui retrouve son aspect « classique ». En effet, il est question de trahisons, de sauver sa peau…

La fin

Les dernières pages sont juste incroyables. C’est là que tout se passe. Je suis restée totalement bouche bée par le retournement de dernière minute que l’auteur nous propose. C’est typiquement le genre de final que j’adore. En effet, alors que je crois comment le roman va s’achever, Philip Kerr nous livre un rebondissement complètement imprévu et pourtant totalement logique après réflexion. Je ne l’ai pas vu venir.

En tout cas, cela laisse présager un prochain tome toujours excellent. Prague fatal est sorti en grand format il n’y a pas longtemps. Malheureusement, je vais devoir attendre la sortie de la version poche pour continuer la série.

Conclusion

Encore un très bon tome et même un coup de cœur. Aucun ne m’a encore déçue depuis que je me suis embarquée dans l’aventure avec Bernie Gunther. C’est une série que je recommande.

Ecrit par Avalon