La chronique du roman « Quatre petits bouts de pain » de Magda Hollander-Lafon

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Magda Hollander-Lafon avait 16 ans en 1944, année de sa déportation à Auschwitz-Birkenau. Le reste de sa famille n’en réchappera pas. Arrachées à cette expérience de la mort, ces pages sont nées d’une longue traversée tissée de renaissances. La première eu lieu lorsqu’une mourante donna quatre bouts de pain à l’adolescente en lui disant : « Tu es jeune, tu dois vivre. » D’autres moments de grâce l’aideront à survivre. Plus qu’un témoignage, c’est une méditation sur la vie que nous offre cette femme rescapée des ténèbres. Elle nous invite à la joie, une joie ravie à la désespérance, volée à l’enfer qui a failli l’engloutir. C’est aussi un vibrant appel à devenir créateur de sa vie qu’elle adresse à chacun de nous.

Il est sorti le 30 avril 2014 aux Editions Le Livre de Poche, 5.60€.

Mon avis:

Un ouvrage inqualifiable

En effet, à la lecture du résumé, le lecteur peut avoir l’impression qu’il est tombé sur un énième témoignage concernant la Seconde Guerre mondiale et les camps de concentration et d’extermination. Pour autant, il serait totalement rédhibitoire de ranger cet ouvrage de Magda Hollander-Lafon uniquement dans cette catégorie. En effet, si elle évoque ce qu’elle a vécu à Auschwitz, il ne s’agit pas seulement de cela.

Parfois, l’ouvrage prend la casquette d’un recueil de poésie où l’auteur exprime non seulement ses sentiments mais également son vécu. Quatre petits bouts de pain est découpé selon des thématiques qui ne sont pas forcément classées dans un ordre chronologique mais plutôt selon l’évolution des sentiments de l’auteur, selon ses souvenirs. Malgré tout, cela donne une certaine cohérence au livre. A d’autres moments, le ton est presque philosophique et psychologique.

Une chronique pas si facile à rédiger

Effectivement, Quatre petits bouts de pain est un livre qui m’a profondément touché et qui m’a énormément parlé. Quand j’ai commencé à réfléchir et à rédiger cette chronique, je me suis demandée à quel point je pouvais me dévoiler. Il y a certaines choses que l’auteur écrit et qui font écho à ma propre vie. Je crois que c’est la raison pour laquelle j’ai autant apprécié ce roman.

« C’est ainsi que j’ai pu comprendre que la dépression n’est pas une maladie. Ce sont des moments où je déprécie la vie en moi. La couleur du jour dépend de mon état d’âme. » Même si nous n’avons pas du tout vécu les mêmes expériences, loin de là, Magda Hollander-Lafon a réussi à me faire prendre conscience de certaines choses Je dirai que je me suis prise une claque totalement inattendue et, peut-être, le petit coup de pied aux fesses que j’attendais.

Pour terminer

Quatre petits bouts de pain est une lecture que je recommande. Pour ma part, ce fut une lecture intense et un coup de cœur.

Ecrit par Avalon