La chronique du roman « Quand les colombes disparurent » de Sofi Oksanen

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Estonie, 1941. Roland et son cousin Edgar ont rejoint les « frères de la forêt » et luttent avec la résistance estonienne pour repousser l’Armée rouge. Quand les troupes allemandes envahissent l’Estonie, leurs chemins se séparent. Roland combat sans relâche l’envahisseur ; Edgar épouse successivement l’idéologie du pouvoir. Juudit, sa femme, est écartelée entre son amour pour un officier allemand et l’hypocrisie d’un mariage raté. Occupation, résistance et collaboration sont les ressorts de ce roman puissant. Sofi Oksanen pointe une nouvelle fois la fragilité et la faiblesse de l’homme à l’égard d’une Histoire qui l’écrase et lui survivra toujours.

Il est sorti le 30 avril 2014 aux Editions Le livre de Poche, 7.90€.

Mon avis:

POUR COMMENCER

Je vois souvent les romans de Sofi Oksanen dans les librairies et sur la blogosphère. Le plus souvent, les chroniques sont élogieuses. Je voulais vraiment découvrir ses romans et l’occasion s’est enfin présentée. J’ai beaucoup aimé ce roman historique qui m’en a un peu plus appris sur l’histoire d’un pays que je ne connaissais uniquement que de nom, l’Estonie.

LES ROMANS NORDIQUES

Plus j’en lis, plus j’apprécie les romans venus du Nord. Ils ont une ambiance très particulière. Il y a toujours beaucoup de mélancolie, une certaine froideur… Ce sont des plumes particulières qui m’enchantent à chaque fois. Des romans que j’ai pu lire, ils parlent énormément de la famille. Dans Quand les colombes disparurent, il est question de deux cousins qui s’éloignent l’un de l’autre du fait de l’Histoire et de leurs convictions politiques. C’est intéressant de les voir dans leurs relations faites de non-dits, de petites jalousies, d’incompréhensions mutuelles… L’auteur décrit vraiment bien les différents sentiments de ses personnages et elle montre toute la complexité des relations humaines mais surtout familiales. Ce n’est pas lourd car il y a tout d même quelques mystères et la plume est fluide et agréable.

Par ailleurs, j’ai véritablement apprécié ce va-et-vient entre le début des années 40 où l’Estonie vient tout juste d’être libérée du joug de l’URSS par l’Allemagne nazie, et les années 60. Ce changement d’époque n’est pas dérangeant car il apporte des plus par rapport à l’intrigue. Le lecteur comprend certaines choses uniquement grâce au fait que l’auteur alterne justement entre ces deux périodes historiques. Petit à petit, nous comprenons qui est le camarade Parts. Cela va avoir des conséquences pour la suite. La danse est rondement bien menée d’un bout à l’autre. Je suis également agréablement surprise par les informations historiques qui sont présentes dans ce roman. Il s’agit d’un roman vraiment passionnant, où j’ai appris beaucoup de choses sur cette période historique plutôt connue qu’est la Seconde Guerre mondiale. A l’exception près que c’est un pays dont on parle peu.

POUR TERMINER

J’ai vraiment apprécié cette lecture et je crois que je vais me pencher un peu plus en détail sur sa bibliographie. En attendant, c’est un très bon roman historique que je recommande.

Ecrit par Avalon