Un don n’est pas toujours une bénédiction. Chaque matin, Mélanie attend dans sa cellule pour être emmenée en cours. Quand ils viennent la chercher, le sergent Parks pointe son arme sur elle pendant que deux gardes la sanglent au fauteuil roulant. Elle pense qu’ils ne l’aiment pas. Elle dit en plaisantant qu’elle ne les mordra pas. Mais ils ne rient pas. Mélanie est une fillette singulière…
L’action se situe en Angleterre 20 ans après «la Cassure» : l’écroulement de la civilisation humaine. Une contamination biologique a zombifié quasiment toute la population de la planète. Les rescapés mettent tous leurs espoirs dans la recherche scientifique.
Il est sorti le 23 octobre 2014 aux Editions L’Atalante, 512 pages, 25 €.
Mon avis:
On suit la vie de Mélanie, dix ans, qui vit dans un bloc situé dans une base militaire. Son monde se constitue de sa cellule, d’une salle de classe et d’une salle de douche. Cinq jours par semaine, Mélanie est sanglée à son fauteuil et gardée par des hommes armés.
Mais sa routine va être perturbée et se verra contrainte de fuir son environnement avec quatre autres personnes, pour en découvrir un nouveau tout en contraste et clairement hostile.
Lors de son périple en terre inconnue, elle découvrira qui elle est, et sa nature profonde. Un être unique qui risque de redéfinir le genre humain…
Le style de M. R Carey est fluide et addictif. La plume de l’auteur a un rythme soutenu, entrecoupé de moments d’actions et de réflexions, et agrémenté de quelques scènes gores bien placées.
Par conséquent, la lecture n’est jamais ennuyeuse et c’est un véritable page-turner.
Quant à l’univers que l’auteur a construit, il est original d’une certaine manière, où tout ce qui ressemble à un être humain n’en est pas forcément un. Les origines scientifiques du fléau sont bien expliquées et tout à fait crédibles.
Pour ce qui est du scénario, il est bien amené, solide, même si dans sa structure on reste dans le code classique de ce genre de roman. J’ai beaucoup aimé le côté médical, qui pour une fois, est bien approfondi. C’est très plaisant.
Du côté des protagonistes, on a le point de vue de cinq personnes. Les caractères sont bien dépeints avec des personnalités distinctes, bien qu’un peu caricaturales. Chacun sera pris dans une lutte interne de la notion du bien et du mal S’ajoute à cela un passé qui les hante, tout en les entrainant vers un avenir incertain. Les protagonistes sont plus ou moins intrigants. C’est surtout Mélanie qui sort son épingle du jeu. Sa relation, qui est au cœur du roman, avec Mlle Justineau est belle et pleine d’espoir.
Pour conclure :
« Celle qui a tous les dons » est un thriller fantastique très intéressant et assez singulier pour retenir mon intention. Il pousse à la réflexion tout en étant divertissant. Un bon mélange.
Un livre à découvrir !