Dans un mois, Todd Hewitt aura treize ans. Dans un mois, il deviendra un homme. Il sera le tout dernier garçon de Nouveau Monde à atteindre l’âge adulte puisque, depuis la guerre contre les Spackle, les femmes ont été tuées, sans exception, par le virus du Bruit ; le Bruit, omniprésent, qui ne vous laisse pas en paix, jamais. Jusqu’au jour où Todd trouve un endroit où le Bruit se tait. La voix du Couteau est le premier tome de la trilogie Le Chaos en marche, une ode à la différence, à la liberté et à l’amour puissante et bouleversante.
Il est sorti le 16 octobre 2015 aux Editions Folio, 8.40€.
Mon avis:
Dans un mois, Todd aura 13 ans, et selon la loi de Prentissville, il deviendra un homme. Il se languit de ce statut, étant donné qu’il est le plus jeune et que les autres le considèrent comme un gamin. Il mène une vie particulière à cause du Bruit : les pensées circulent librement d’un homme à l’autre, ce qui cause un brouhaha permanent et difficile à vivre. Les femmes et les filles de la ville ont disparues depuis de nombreuses années.
Todd tente de mener une vie ordinaire, jusqu’au jour où il voit un endroit sans Bruit dans le marais : quelqu’un ou quelque chose. A son retour, ses parents adoptifs organisent sa fuite. Désormais, Todd et son chien Manchee, sont en danger et en cavale.
Ce qui m’a d’emblée fâchée avec ce livre, c’est l’écriture. Dès les premières pages, j’ai été déstabilisée par le style, et ce sentiment ne m’a pas quittée jusqu’à la fin. L’auteur a fait le choix d’utiliser des procédés qui ne m’ont pas plu : une écriture « langage parlé » avec des phrases longues comme le bras, des profusions de virgules, des fautes grammaticales, il y a aussi des fautes d’orthographe intentionnelles, et des « à cause que » en veux-tu en voilà. Cela a eu le don de me hérisser le poil, et de me faire lever les yeux au ciel un bon nombre de fois.
Je peux comprendre différents procédés en écriture, pour coller à un personnage (absence de négation, gros mots, une petite dose de vulgarité…) mais là, les fautes volontaires et les mots inventés (Criature = créature, kassor = castor, crabeaux = corbeaux), j’ai vraiment eu du mal (surtout que c’est un roman classé Young Adult).
Je n’ai pas vu l’utilité de certaines fautes (comme atenssion, affexion, asseptassion…) puisque l’on nous précise que le personnage principal ne sait pas écrire… Il n’a donc pas pu nous écrire son histoire, il la raconte oralement à la rigueur (et à partir du moment où j’ai eu cette pensée elle ne m’a plus quittée et les fautes du genre « affexion » m’ont d’autant plus irritée).
Concernant, l’histoire du roman, j’ai trouvé que l’auteur avait de bonnes idées. Toutefois, je n’ai pas aimé ce qu’il en a fait. Je dois bien avouer que je suis allée jusqu’au bout du livre avec peine, espérant un déclic, quelque chose de particulier. Cependant, ce déclic n’est pas venu, et je suis restée sur ma faim. L’univers me tentait beaucoup pourtant ! Les mystères sur le Bruit et les femmes disparues se dissipe rapidement et tout d’un coup, nous laissant sans questions pour le deuxième tome (c’est une trilogie).
Quant aux personnages, je n’ai pas été spécialement charmée. Todd m’a souvent agacée, il est énervant et buté. Cela s’explique sans doute par son âge et mon impression négative a été certainement renforcée par sa façon de s’exprimer. Viola est intéressante, mais bien trop effacée. Le seul personnage qui sort du lot, c’est Manchee le chien. C’est assez comique à dire, mais je l’ai trouvé vraiment courageux, intéressant et adorable (pourtant, il a l’air bête comme ses pieds à première vue).
En conclusion, je suis totalement passée à côté de ce roman de Patrick Ness. Je n’ai pas adhéré à l’histoire, ni aux personnages, ni à l’écriture. Pour moi, l’aventure s’arrête ici et je ne lirais pas la suite.
Ecrit par Noémie