La chronique du roman « Le club des survivants, Tome 1 : Une demande en mariage » de Mary Balogh

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Au domaine de Penderris, on soigne les corps et les âmes blessés. C’est ici qu’on accueille les valeureux officiers rescapés des guerres napoléoniennes. Et si lord Trentham, récemment anobli pour ses faits d’armes, a la chance d’être valide, son traumatisme n’en est pas moins profond. Désormais, il a un titre à transmettre, et doit donc se marier. Or quelle femme voudrait de lui alors qu’il se déteste lui-même ? Peut-être cette jeune veuve, lady Muir. Elle aussi a eu son lot de souffrances, mais c’est une lady raffinée, tandis que lui n’est qu’un rustre. Et il a beau être fou d’elle, un monde les sépare.

Il est sorti le 15 avril 2015 aux Editions J’ai lu.

Mon avis:

Hugo Emes, lord Trentham, veut honorer la promesse faite à son père sur son lit de mort. A savoir, reprendre les affaires familiales et se marier afin d’avoir un héritier qui reprendra le flambeau. Lors d’un séjour au domaine de Penderris, pour la réunion du Club des Survivants, Hugo parle de son projet à ses amis. Ces derniers lui conseillent, en plaisantant, d’aller faire une balade sur la plage pour rencontrer quelqu’un. C’est alors que Hugo fait la connaissance de Gwendoline Grayson, lady Muir, qui s’est foulé la cheville dans les rochers. Hugo transporte Gwendoline jusqu’au domaine de Penderris, où la jeune femme doit être soignée et alitée plusieurs jours.

L’ensemble du roman est fluide et se lit très facilement. On se laisse emporter, avec plaisir, par la plume de Mary Balogh. Cependant, je dois avouer que j’ai trouvé que l’auteur se répétait un peu dans ses descriptions et elle rappelle plusieurs fois certains faits.

Ce que j’ai beaucoup aimé dans ce roman, c’est qu’il ne tourne pas autour d’un jeu de séduction sensuelle, c’est beaucoup plus subtile que ça. Hugo et Gwendoline ne sont pas seulement attirés physiquement. Ils prennent le temps de se connaître et de se reconstruire au passage. A eux d’eux, ils s’offrent une sorte de thérapie.

J’ai bien aimé les personnages principaux, qui forment un bon duo.

Hugo est du genre bourru et imposant. Pourtant, il n’est pas dur ni froid. C’est un homme généreux, gentil, certes un peu du genre « ours mal léché ». Les mondanités ne sont pas son fort, son franc-parler ne lui attire pas que la sympathie, et il n’aime pas l’hypocrisie dont font preuve les gens de l’aristocratie. Hugo cache quelques blessures émotionnelles, et il a été malmené par la guerre, même s’il est revenu physiquement indemne.

Quant à Gwendoline, c’est une jeune femme douce, qui a elle aussi ses blessures émotionnelles. De part de son statut de veuve, c’est une femme qui a vécu et qui n’est pas toute neuve en matière de relations amoureuses (si vous me permettez l’expression lol). Gwendoline est une femme courageuse et qui a un sacré tempérament (même si elle tente au maximum de se contenir, après tout, c’est une noble ? ).

J’ai beaucoup aimé les personnages secondaires de ce roman. Je sens que chacun des membres du Club des Survivants nous offrira une superbe histoire riche en émotions. Il y a une très belle amitié entre eux. Ils ont chacun été blessé par la guerre, que ce soit physiquement ou émotionnellement, et les voir tenter de se reconstruire est très touchant.

En conclusion, ce premier tome du « Club des Survivants » est vraiment très agréable. L’auteur nous offre une intrigue où le côté psychologique est bien mis en avant, et où les personnages évoluent et se reconstruisent au fil du temps. Je suis pressée de lire le second tome, qui est déjà dans ma bibliothèque.

Ecrit par Noémie