La chronique du roman « GŌKAN » de Diniz Galhos

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Tokyo, 2010.

Une garagiste, jeune, jolie, très désagréable. Son père, ancien béret vert, à peine plus aimable. Une valise diplomatique débordant de billets. Un assassin américain lancé dans un safari humain. Des yakuzas dépassés. Du béton, de l’électricité,des armes et du sang. De la musique, du cinéma. Et un professeur de la Sorbonne chargé de voler une bouteille de saké appartenant à Quentin Tarantino.

Secouez le tout. Servez dans un bar de quinze mètres carrés.

Il est sorti le 15 mai 2015 aux Editions Pocket.

Mon avis:

Voici un roman qui me tardait de lire, car les thrillers totalement barrés et survoltés à la Tarantino, c’est mon dada !

Finalement, je suis ressortie de cette lecture très mitigée, limite déçue.
Certes, le style de Diniz Galhos est très dynamique, accrocheur avec des dialogues décomplexés et sympathiques. Malheureusement, je n’ai pas accroché à la construction non linéaire du texte. Cela m’a assez perturbée et du coup, je n’ai pas pu savourer pleinement ma lecture.

De plus, j’ai trouvé qu’il manquait de l’action, même si le rythme est relativement soutenu.
Je m’attendais à plus de baston, de sang et de balles à foison. En bref, je m’attendais à un joyeux bordel, mais non. De ce fait, je suis un peu restée sur ma faim.

Pour ce qui est de l’intrigue, elle est bien, mais peu travaillée. Tout part d’une valise diplomatique remplie de billets et d’une bouteille de saké qui appartient à Quentin Tarrantino.

À partir de là, on fera la rencontre d’un certain nombre de personnages plus ou moins déjantés : des yakuzas dépassés, une jeune fille douée en art martial, un professeur, un béret vert et un américain raciste qui prend plaisir à tuer du japonais. Tout ce petit monde se croisera au fil des pages, cela deviendra vite un beau foutoir, ce qui nous conduira vers un final explosif et expéditif.

Pour conclure :

« Gokan » est un thriller original avec plein de références cinématographiques (Western, série B, film de gangsters) et musicales. Toutefois, cela manque un peu d’exploitation et d’énergie pour pouvoir totalement apprécier la lecture.