« Je vais te dire ce que je dis à chaque esclave qui arrive à Blackcliff : la Résistance a tenté de pénétrer dans l’école un nombre incalculable de fois. Si tu travailles pour elle, si tu contactes ses membres, et même si tu y songes, je le saurai et je t’écraserai. » Autrefois l’Empire était partagé entre les Érudits, cultivés, gardiens du savoir, et les Martiaux, armée redoutable, brutale, dévouée à l’empereur. Mais les soldats ont pris le dessus, et désormais quiconque est surpris en train de lire ou d’écrire s’expose aux pires châtiments. Dans ce monde sans merci, Laia, une esclave, et Elias, un soldat d’élite, vont tout tenter pour retrouver la liberté… et sauver ceux qu’ils aiment.
Il est sorti le 14 octobre 2015 aux Editions Pocket Jeunesse.
Mon avis:
L’histoire est racontée par deux protagonistes. Laia, 17 ans, fait partie du peuple des Érudits. Il y a 500 ans, les Martiaux ont conquis la terre des Érudits, depuis ils les oppriment et en font leurs esclaves.
Laia vit avec ses grand-parents et son frère en faisant profil bas. Mais un soir, lorsque son frère se fait arrêter par un Mask (soldat sanguinaire et féroce de l’Empire), elle part chercher la Résistance pour trouver de l’aide et sauver ce dernier.
Toutefois, pour ce faire, la Résistance lui demandera en retour de rentrer dans l’académie militaire de Backliff en tant qu’esclave au service de l’effroyable commandante pour pouvoir l’espionner. Elias, le fils de cette dernière est le second point de vue.
Ces deux personnages que tout oppose et pourtant si semblables dans leur assujettissement, devront se battre pour gagner la liberté et sauver ceux qu’ils aiment.
La plume de Sabaa Tahir est fluide, addictive et évocatrice de sensations fortes. Dès le début, le récit vous prend aux tripes. Elle nous transporte avec aisance dans ce monde violent, sombre et passionnant. Le rythme est rapide, les pages défilent toutes seules dans une ambiance oppressante qui nous offre son lot de rebondissements et d’action.
Pour ce qui est de l’univers que l’auteur a créé, il est bien dépeint, la structure et le folklore sont riches, intéressants, complexes et bien exécutés.
En ce qui concerne l’intrigue, elle est captivante et menée d’une main de maître. Elle allie brillamment complot politique, magie et prophétie.
Quant aux protagonistes, ils sont convenablement développés avec une très bonne caractérisation. Ils sont humains avec leurs doutes, leur peine, mais aussi leurs espoirs aussi fou soit-ils dans ce système oppressif. Laia évoluera beaucoup dans ce premier tome. Elle se transformera en vraie guerrière et Elias se révoltera pour enfin se libérer du joug de son héritage.
On a vraiment plaisir à suivre nos deux héros dans leur combat. On tremble pour eux, on vit avec eux leur aventure et l’on passe par de nombreuses émotions.
Du côté de la galerie des personnages secondaires, ils sont intrigants et apportent de la richesse au récit.
J’avoue que la commandante est vraiment détestable, et pourtant, à sa manière, je l’ai trouvée fascinante. On se demande comment a-t-elle pu devenir aussi cruelle.
Pour conclure :
« Une braise sous la cendre » est un premier roman incroyable et envoûtant. Il vous tiendra en haleine du début à la fin. C’est une histoire de trahison, de manipulation, de sacrifice, mais aussi d’espoir.
C’est féroce, sanglant et hypnotique !
J’ai hâte de connaitre la suite, car tout ne fait que commencer…
À ne pas louper ! Coup de cœur !