La chronique du roman « Le Ver à soie » de Robert Galbraith

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Owen Quine, écrivain célèbre, a disparu. Il venait d’achever son dernier manuscrit – un sulfureux roman à clés qui dresse le portrait au vitriol de son entourage. De quoi inquiéter bon nombre de personnalités en vue… C’est ce que pressent le détective privé, Cormoran Strike, chargé de l’enquête. Qui aurait intérêt à ce que Quine soit réduit au silence ? Lorsque Strike retrouve le cadavre de l’auteur, assassiné selon un rituel particulièrement atroce, il comprend qu’il a affaire à un tueur impitoyable, tel qu’il n’en encore jamais rencontré dans sa carrière.

Il est sorti le 30 septembre aux Editions Le livre de poche.

Mon avis:

J.K. Rowling est une auteure qui a bercé mon enfance et, à presque vingt-cinq ans, j’apprécie qu’elle fasse également des romans plus tournés vers un public adulte. Son premier roman, The Casual Vacancy, m’avait laissé un sentiment plutôt mitigé, même si voir la série m’a donné envie de donner une deuxième chance à ce roman. En revanche, je n’avais pas encore lu sa série policière que je commence tout de suite au deuxième tome.

 

Cependant, cela ne m’a pas gêné outre mesure de prendre le train en route. En effet, même s’il y a quelques rappels de la première enquête, notamment au début du livre, j’ai vite compris l’essentiel : qu’il avait réussi à résoudre le meurtre du premier livre, qu’il s’était attiré une certaine notoriété de ce fait et qu’il avait de nombreux clients fortunés qu’il pouvait se permettre de choisir et de refuser. Ne pas connaître les détails précis n’est pas réellement gênant dans la mesure où c’est une toute nouvelle enquête et les faits importants qui se sont passés avant sont rapportés de manière subtile. Bien au contraire, Le ver à soie m’a donné envie de courir acheter le premier tome lors de mon prochain passage en librairie.

 

Rowling nous montre encore une fois qu’elle est une grande conteuse, même dans le genre littéraire du policier. Peut-être même encore plus ( ?) car elle nous amène progressivement d’abord à la découverte du corps qui ne se fait pas tout de suite dans les premières pages, point positif. Du coup, cela crée une certaine espérance, attente chez le lecteur, même si le personnage recherché à un comportement exécrable. Puis l’auteur prend son temps pour arriver à la conclusion de l’enquête mais sans jamais m’avoir ennuyée. Il faut dire que la plume de l’auteur est incomparable et qu’elle sait mettre en place un sacré suspense.

 

Par ailleurs, en commençant ce livre, j’avais un peu peur de ne pas apprécier le personnage principal, le détective privé Cormoran Strike. Je ne suis pas très sensible aux policiers torturés, au comportement taciturne, solitaires et peu sociable, sauf si c’est Bernie Gunther de La trilogie berlinoise de Philip Kerr Pourtant, je me suis rapidement attachée à ce personnage qui, en temps normal, m’aurait plutôt laissé de marbre ou énervé, selon. Mais ce dernier a un petit côté ours bougon, un peu pathétique mais qui fait que le lecteur, moi en tête de liste, ressent beaucoup d’empathie à son égard. Au final, ce fut un plaisir de suivre ses aventures, son enquête, de trembler à ses côtés…

 

Pour quelqu’un qui n’aime pas forcément les policiers, je suis vraiment étonnée d’avoir lu et apprécié ce roman d’un bout à l’autre mais, en même temps, j’avais peu de chance de ne pas apprécier une histoire de J.K. Rowling. Elle a une manière d’écrire que j’aime beaucoup, qui nous fauche pour nous laisser sans voix à la fin. J’ai beaucoup aimé cette enquête et je pense lire le premier tome, les yeux fermés. 

Ecrit par Avalon